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Lyon-Turin : synthèse de l'enquête de l'IFOP
C’est un sujet qui fait débat depuis un certain temps. Après les manifestations sous tension et la dissolution du groupe Les Soulèvements de la terre, voici une nouvelle information qui fait couler beaucoup d’encre. 81% des Rhônalpins seraient favorables au projet du Lyon-Turin. Qu’est-ce que cela signifie ?

Un sondage réalisé par l’Ifop pour la Transalpine

81% des habitants de la région Aura y sont favorables. C’est le chiffre que l’on a retenu et qui a beaucoup fait couler d’encre. Avant tout, ce chiffre concerne une enquête menée auprès d’un échantillon de 803 personnes. Ces personnes sont représentatives de la population région Auvergne-Rhône-Alpes (hors Auvergne), âgé de 18 ans et plus. Ensuite, le favorable englobe les réponses « tout à fait favorable » (37%) et « plutôt favorable » (44%) donnant un pourcentage total de 81%.

Quelles sont les raisons invoquées ?

Les principales raisons pour lesquelles les personnes interrogées sont en faveur du projet vont de la mobilité (moins de camions sur les routes), en passant par le gain de temps et moins de pollution. En ce qui concerne l’opposition au projet, les premières raisons invoquées concernent l’écologie. Il est alors question de l’impact sur la faune et la flore, de la destruction du paysage et de la nature. Toujours du côté de l’opposition, les personnes interrogées soulignent un gain de temps « négligeable ». Aussi, selon 44% de l’échantillon, il s’agit d’un projet trop coûteux.

Quel financement pour le Lyon-Turin ?

Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a affirmé qu’il était prêt à débloquer 3 milliards d’euros de crédits. Notamment pour les voies d’accès côté français qui seraient estimées entre 10 à 12 milliards d’euros. Elles devraient être financées à hauteur de 50% par l’Union européenne. Le reste devrait être financé par les collectivités territoriales. Laurent Wauquiez s’est montré plus réservé sur sa réponse. Selon lui, il faut d’abord « enclencher des études sérieuses » avant de mieux définir les contours et le tracé définitif du budget.

Pour rappel, ce projet du Lyon-Turin a été initié dans les années 1990. Il était au point mort côté français, notamment du fait des dissensions entre les opposants et les partisans. Côté politique, Grégory Doucet réaffirmait son opposition au projet il y a quelques semaines. Ce dernier parlait « d’une aberration écologique ». David Kimelfeld, ancien président de la Métropole de Lyon et conseiller métropolitain rappelait que 20% du tunnel est déjà creusé. Il a ajouté que « faire croire que l’on pourrait arrêter le chantier c’est prendre les gens pour des imbéciles ». Est-ce que cela, conjugué à une opinion publique favorable, permettra au projet de voir enfin le bout du tunnel ?