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lyon usine solaire photovoltaique

Objectif 2030 pour les énergies renouvelables lyonnaises. Le Grand Lyon a inauguré vendredi 15 novembre une partie de son projet d’usine solaire photovoltaïque sur le site de l’entreprise JTEKT à Irigny. Près de 9000 m² de panneaux solaires déployées au-dessus du parking de l’usine qui généreront d’ici début 2020 près de 1710 kWc d’électricité. Au total, six entreprises seront équipées pour 30 000 m² de surface. Un projet qui s’inscrit dans celui d’Usine Energétique Métropolitaine. L’objectif sera d’atteindre 17 % d’énergies renouvelables sur la consommation électrique du territoire.

Top départ pour l’usine solaire photovoltaïque du Grand Lyon

Le soleil n’était pas vraiment au rendez-vous, mois de novembre oblige. Mais cela n’a pas empêché le Grand Lyon de poser les premiers jalons de son usine solaire photovoltaïque vendredi.

Le vice-président à la Métropole et maire d’Irigny Jean-Luc Da Passano était présent, sur sa commune, pour inaugurer le dispositif. Les officiels s’étaient donnés rendez-vous sur le parking de l’entreprise japonaise JTEKT.

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Les officiels présents ont eux-mêmes tiré les premiers panneaux photovoltaïques du dispositif pour l’inaugurer.

C’est en effet au-dessus des 550 places de stationnement existantes que seront déployés 5340 panneaux solaires d’ici janvier. Soit 8870 m² de couverture au total. Ce qui en fait l’ombrière photovoltaïque la plus importante du projet d’usine solaire de la Métropole.

« La centrale qui sera construite ici produira 2 GW d’énergie annuelle avec une puissance de 1,7 MW », a expliqué Franck Thierry, de Corfu Solaire. « La puissance se situant au-dessus de deux places de parking sera équivalente à la consommation d’un foyer français durant toute une année. »

A terme, en 2020, le Grand Lyon et ses partenaires co-investisseurs, le fonds régional d’investissement OSER et la société Corfu Solaire, filiale de Terre et Lac, prévoient de couvrir 30 000 m².

JTEKT à Irigny pour commencer, avant ARKEMA, KEMONE, TOTAL CRES, VOS LOGISTICS et IFPEN

Même s’il s’agit du site le plus important, JTEKT, qui avait pour l’occasion reçu la visite de son président, Tetsuo Agata, ne représente qu’un début.

Cinq autres sites de la Vallée de la Chimie accueilleront aussi des panneaux solaires au-dessus de leurs parkings. Total (5435 m²) et IFP Energies (3920 m²) à Solaize, Kem One (4850 m²) et VOS Logistics (2560 m²) à Saint-Fons et Arkema (6200 m² + 1300 m² de toiture) à Pierre-Bénite.

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L’usine Kem One accueillera aussi des panneaux photovoltaïques.

Un projet au coût total de 8 millions d’euros et générant 5,9 MW de puissance. Cela représente 660 tonnes de CO² épargnés par an et la consommation électrique de 1 500 foyers par an.

Autre particularité du projet : son financement participatif.  Les salariés de la Vallée de la Chimie et les habitants peuvent depuis ce lundi effectuer un prêt, avec un achat minimum de 50 euros, permettant à tous d’investir dans le projet.

Cela permettra de générer 275 000 euros et d’impliquer le public dans ce projet pour qu’ils « s’approprient les enjeux de la transition écologique ».

Une pierre à l’édifice de l’Usine Energétique Métropolitaine

JTEKT fait partie d’un projet, l’usine solaire photovoltaïque. Mais cette dernière, comme dans un jeu de poupées russes, fait aussi partie d’un autre dispositif, plus ambitieux encore.

La Métropole a en effet initié l’Usine Energétique Métropolitaine. Une stratégie de transition écologique pour les usines du territoire qui s’articule autour de quatre énergies distinctes.

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Jean-Luc Da Passano, vice-président de la Métropole à la Prévention des risques naturels et technologiques, a évoqué les ambitions du Grand Lyon.

Le solaire donc, avec l’usine photovoltaïque. Mais aussi le biométhane, à travers la plateforme Gaya. Les réseaux de chaleur avec la création d’un réseau d’approvisionnement en énergies renouvelables produites par les sites industriels. Mais aussi l’hydrogène, avec une usine hydroélectrique de CNR à Pierre-Bénite.

La Métropole a ainsi défini trois objectifs : développer la compétitivité des industries traditionnelles et innovantes pour lesquelles le coût de l’énergie est déterminant. Tendre vers une logique de plateforme industrielle connectée énergie-déchets. Et enfin soutenir le déploiement de programmes de R&D de solutions décarbonées et de stockage de l’énergie renouvelable.