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Selon la dernière enquête « Ce que veulent les candidats » menée par le cabinet Robert Half en avril 2025, la région Auvergne-Rhône-Alpes confirme son positionnement stratégique dans le paysage de l’emploi français. Elle se hisse à la deuxième place des régions les plus prisées par les professionnels en quête de mobilité, avec 29 % des répondants prêts à s’y installer en cas de changement d’emploi.

Une attractivité en progression dans un contexte de mobilité en baisse

Si l’envie de mobilité interrégionale marque le pas — seuls 47 % des salariés ouverts à un changement d’emploi se disent prêts à changer de région, contre 57 % en 2023 — la région AURA enregistre néanmoins une progression continue (+2 points en un an, +8 points depuis 2023). Elle devance désormais la région PACA (26 %) et reste devancée uniquement par l’Île-de-France (34 %).

Cette dynamique confirme une tendance de fond : les grandes métropoles régionales, combinant opportunités économiques, cadre de vie attractif et infrastructures performantes, répondent aux aspirations des actifs, tout en offrant un terreau propice au développement des entreprises.

Des moteurs sectoriels clairement identifiés

Le succès de la région AURA s’explique par la diversité et la densité de ses pôles économiques. Le dynamisme de secteurs stratégiques comme la santé, les biotechnologies, l’énergie, ou encore les technologies numériques joue un rôle majeur dans cette attractivité. Des bassins comme Lyon, Grenoble ou Clermont-Ferrand conjuguent recherche, innovation, qualité de vie et accès facilité aux marchés européens.

Ce positionnement renforce l’image d’une région capable de séduire cadres et experts en transition, mais aussi de retenir ses talents face à la centralisation parisienne. Le développement du télétravail partiel et la montée en puissance de zones d’activité bien connectées participent également à cette consolidation régionale.

Une attractivité économique à surveiller pour les recruteurs

Pour les entreprises implantées en Auvergne-Rhône-Alpes, ces résultats sont à double tranchant : la région attire, mais dans un contexte de mobilité globale en repli, les stratégies de recrutement devront davantage miser sur des propositions de valeur claires (projets porteurs, conditions salariales, souplesse d’organisation) pour convaincre des profils parfois plus prudents dans leurs arbitrages professionnels.

Selon Matthieu Imbert-Bouchard, Directeur Général de Robert Half France, « ce déclin progressif de la mobilité signe un retour à davantage de stabilité, concomitamment aux incertitudes économiques ». Un signal à prendre en compte pour les DRH et dirigeants d’entreprises régionales dans leur politique d’attractivité et de fidélisation des talents.