Mobilité : la FNAUT Auvergne-Rhône-Alpes alerte sur le refus de la Région d’activer le versement mobilité
Alors que le budget 2025 de l’État permet aux Régions d’instaurer un nouveau versement mobilité régional (VMR), la Région Auvergne-Rhône-Alpes a fait le choix de ne pas le mettre en place. Dans un communiqué publié le 13 février, la FNAUT AuRA s’inquiète des conséquences de ce refus sur le financement des projets de transport public.
Des besoins de financement jugés « énormes »
La FNAUT rappelle que le trafic TER a augmenté de 24 % depuis 2019, signe d’un réel besoin de mobilité décarbonée. Malgré cela, aucune nouvelle rame n’a été commandée depuis 2019, et les trains sont régulièrement en surcharge. L’association souligne l’urgence de commander de nouveaux matériels roulants pour faire face à cette croissance.
Des projets en attente et un risque de retard
Plusieurs projets de lignes sont évoqués :
- La réouverture de la ligne Saint-Étienne – Clermont-Ferrand, entre deux métropoles régionales
- La ligne de la rive droite du Rhône, qui permettrait de desservir l’Ardèche et de soulager la rive gauche saturée
- La liaison Évian – Saint-Gingolph, en prolongement du Léman-Express
La FNAUT insiste aussi sur les besoins dans les territoires ruraux, qui restent largement sous-desservis.
Des projets structurants sans financement concret
La fédération d’usagers alerte également sur l’avancement très partiel de projets d’envergure comme :
- Le Contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (CFAL)
- La ligne d’accès Lyon-Turin, complémentaire au tunnel en cours de réalisation
- La mise à quatre voies de la section Saint-Fons – Grenay, nécessaire au développement des liaisons TER
À ce stade, seules des études d’avant-projet sont financées, sans engagement sur les travaux à venir.
Un appel à la responsabilité régionale
La FNAUT AuRA appelle la Région à répondre aux besoins des usagers en investissant dans des projets concrets de mobilité. Elle estime que le refus d’instaurer le VMR prive la collectivité de ressources indispensables pour ne pas rester en retrait par rapport aux autres Régions.
« Il faut des financements », conclut la fédération, qui regroupe 28 associations d’usagers des transports sur l’ensemble du territoire régional.