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Nouveau coup dur pour l’attractivité de Lyon : organisatrice notamment des Journées de l’Economie, la Fondation pour l’Université de Lyon à la portion congrue ?

On savait que l’abandon du projet d’Idex (Iniatiative d’excellence *) en octobre 2020, après des années de tentatives de conciliation, de discussions, de négociations, n’étaient pas bonne pour Lyon et la région.

La déflagration de ce renoncement due à des querelles de clochers universitaires se fait désormais ressentir.

Non seulement l’absence d’une Université unie Lyon/Saint-Etienne ne permettra pas à Lyon de figurer dans les classements internationaux, ce qui constituait un des objectifs ; non seulement les dizaines de millions d’euros qui auraient dû être attribuée à cette occasion n’iront pas irriguer la recherche et les parcours universitaires ; mais désormais, même l’existant est pour une part menacé.

C’est ce que révèle notre confrère Médiacités qui s’est procuré un document interne et confidentiel.

Après l’arrêt du projet de fusion des universités de Lyon et Saint-Etienne, les principaux financeurs de la Fondation pour l’Université de Lyon – dont Sanofi, le groupe Seb ou l’Institut Mérieux – ont ainsi revu leurs engagements à la baisse.

Elle a en effet perdu une de ses raisons d’être : favoriser et accompagner la naissance d’une méga-université lyonno-stéphanoise.

Mais cette fondation qui a bénéficié en dix ans de 55 millions d’euros, est aussi à l’initiative du Centre d’entrepreneuriat, destiné aux étudiants du territoire, ou des fameuses Jéco, les « Journées de l’économie » qui réunissent chaque année à Lyon, économistes de grand renom, chefs d’entreprise et responsables politiques. Les « Jéco » pourraient donc pâtir de ces baisses de financement.

Il est vrai que l’on comprend le désappointement des financeurs…

Voilà que ni va pas pas améliorer l’attractivité de Lyon déjà mise à mal par la politique de la Métropole et de la Ville de Lyon, avec la volonté de mettre un frein à la venue d’entreprises internationales, avec le coup d’arrêt donné au développement du quartier d’affaires de la Part-Dieu, la diminution des subventions à l’Opéra de Lyon, etc.

(*) Fusion des universités Lyon-1, Lyon-3, Jean-Monnet Saint-Etienne et de l’École normale supérieure de Lyon en une vaste Université de Lyon (UDL).

Photo : Lors des « Jéco » 2019.