Toute l’actualité Lyon Entreprises

APEC

L’APEC (Association pour l’Emploi des Cadres) a récemment publié ses derniers chiffres de conjoncture qui portent sur le bilan des recrutements des cadres en 2022. Par la même occasion, l’organisme  a annoncé ses prévisions pour 2023.

Pour établir son bilan 2022, l’enquête de l’APEC a été réalisée auprès de 1 125 établissements du secteur privé en Auvergne Rhône-Alpes.

En 2021, l’APEC avait prévu 30 000 recrutements en emplois cadre pour 2022. L’organisme a visé presque juste étant donné que pour cette période 32 800 cadres ont été recrutés dans le secteur privé.

Un bilan réconfortant pour 2022 

Si l’année 2021 a été une année compliquée pour beaucoup d’entreprises , en 2022, la région Auvergne-Rhône-Alpes enregistre une hausse de 15 % par rapport à 2021. Ce constat est très réconfortant étant donné que sur cette période seulement 28 350 cadres avaient été embauchés dans le secteurs privé. Et alors que l’APEC prévoyait 30 000 embauches de cadres en 2022, on a atteint des records avec 32 800 embauches.

Il y a eu donc un fort taux d’embauches mais aussi un fort taux de sortie… En effet, 31 640 sorties ont été enregistrées, ces chiffres comprenant les démissions, les licenciements et les départ à la retraite.

La répartition des embauches se stabilise d’année en année sur la carte de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Nous notons cependant une forte activité au centre de celle-ci.

Vingt-six secteurs économiques sont suivis par l’APEC. Sur ces vingt-six secteurs, dix-sept ont eu des niveaux de recrutements records. Cependant, trois secteurs sont en retrait. En effet, l’industrie du caoutchouc, la communication et les médias et le secteur du bâtiments sont des secteurs qui n’ont pas progressé et qui en sont au même point que avant la crise sanitaire (chiffre nationaux).

Auvergne-Rhône-Alpes fait partie des régions les plus dynamiques grâce à ses multiples secteurs d’activité. Ainsi, les familles de métiers les plus recherchés sont le développement informatique, la comptabilité, l’ingénierie d’affaires (secteur très porté sur les services avec une fortes valeurs ajoutée).

APEC

Une augmentation de 2% pour 2023

Les prévisions pour 2023 s’élèvent à 33 390 emplois cadres soit une augmentation de 2 % par rapport à 2022.

Auvergne-Rhône-Alpes fait partie des régions qui vont rester très dynamiques cette année.

Dans la région, la place des services à forte valeur ajoutée est bien présente, ce qui explique ce taux de prévision de recrutements. L’APEC a prévu de fortes prévisions de recrutements dans les services à fortes valeurs ajoutées soit une hausse de recrutement de 48 %.

L’industrie devait se maintenir. En revanche l’APEC prévoit une baisse de recrutement dans le commerce et la construction.

    Reste que l’APEC discerne cinq grands enjeux pour l’emploi en cette année 2023 :

    La difficulté pour les entreprises de surmonter les difficultés du recrutement. Comme pour le secteur de l’informatique, les entreprises ont parfois du mal à recruter. Cette difficulté est souvent due au manque de personnes formées sur un marché donné. Les entreprises qui recrutent sont donc plus facilement mises en concurrences les unes avec les autres.

    La nécessité de changer le regard et les pratiques sur les seniors.   Plus de la moitié des cadres demandeurs d’emploi de plus de 55 ans se sentent en situation de discrimination dû à leur âge. Malheureusement, leur âge qui peut parfois faire écho à un certain savoir peut être un handicap pour eux. Cependant, les entreprises ayant des seniors dans leur effectif se disent satisfaites. Malgré la vision des entreprises très positives sur les seniors, nombre d’entre elles ont du mal à franchir le cap souvent en estimant que leur salaire pourrait être élevé. Seulement 6 % de recrutements pour les cadres ayant plus de 20 ans d’expérience a ainsi été enregistré en 2022.

    La nécessité d’adapter les politiques de rémunération au contexte d’inflation. Un cadre sur trois n’est pas satisfait de sa rémunération. 51 % soit la moitié  des entreprises a mis en place des mesures comme des primes dans le cadre de ce contexte inflationniste. Dans ce contexte, les entreprises qui ne modifient par leur façon de faire pourraient rencontrer plus de complications pour embaucher. 

    Reconstruire une dynamique collective de travail.  Un quart des entreprises interrogées ont avoué que le télétravail avait eu un impact négatif sur la dynamique de l’entreprise. C’est un grand enjeu. Les managers sont ainsi très attendus sur ce problème. Ils doivent e fidéliser leurs collaborateurs sans pour autant casser la dynamique de l’entreprise.

    Répondre à des aspirations nouvelles. La crise sanitaire a eu un fort impact sur le « qu’est ce que je souhaite réellement faire ?  qu’elle est ma place dans l’entreprise ? Un quart des cadres ne veut pas aller dans une entreprise qui ne propose pas de télétravail. En effet, de nombreux  candidats apportent aujourd’hui une grande importance à la qualité de vie au travail. Ceux qui ne sont plus à l’aise dans leur environnement de travail  se tournent vers de nouveaux horizons…