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Ouverture au printemps : le futur centre commercial de la Confluence va créer 800 emplois

Un nouveau pôle de commerces et de loisirs ouvrira ses portes sur 53 000 m2 dans le nouveau quartier de Lyon, La Confluence, au printemps prochain. Des centaines d’embauches seront nécessaires dans les mois à venir pour permettre aux 106 enseignes escomptées, aux 12 restaurants, au cinéma UGC de 14 salles et à l’hôtel trois étoiles de fonctionner normalement. C’est la raison pour laquelle le gestionnaire de ce futur centre commercial, Unibail-Rodamco relance, à travers une convention avec la Ville de Lyon, le dispositif qui avait été mis en place avec succès pour pourvoir les nouveaux postes créés au sein de l’extension de la Part-Dieu, le « Cours Oxygène ». Mais cette fois, il va concerner trois fois plus d’emplois : 800.

Lorsque l’immense chantier de La Confluence sera terminé, Lyon aura gagné 16 000 habitants à haut pouvoir d’achat pour une bonne part et 6 000 emplois de plus. Rien d’étonnant donc si la société Unibail-Rodamco, cotée au CAC 40, déjà propriétaire du centre commercial de la Part-Dieu ait prévu d’y installer un centre commercial d’importance. D’autant que vu son emplacement géographique, celui-ci devrait rayonner sur toute la banlieue ouest de Lyon au caractère résidentiel.

En construction entre le nouveau siège de la Région Rhône-Alpes et la darse qui accueillera des bateaux de plaisance (mais aussi un bateau bus), ce centre commercial qui n’a pas encore de nom, devrait être inauguré en avril prochain, si tout se passe bien. D’une superficie de 53 000 m2, il comprendra pas moins de 95 enseignes différentes « dont un certain nombre non encore présentes à Lyon et Rhône-Alpes », se félicite Jean-Marc Tritant, d’Unibail-Rodamco.

Signé du cabinet d’architectes Jean-Paul Viguier, disposant d’une toiture transparente, composée de…coussins d’air laissant pénétrer la lumière du jour et rétro-éclairée la nuit, ce centre commercial de La Confluence se déploiera sur trois étages.

Au plus haut niveau, les chalands bénéficieront d’un multiplexe UGC de quatorze salles (3 400 places), d’un mur d’escalade, d’un bowling, d’un ludopole et d’un centre de fitness, ainsi que de pas moins de douze restaurants (dont, il est vrai, la moitié dédiée à la restauration rapide). Six d’entre eux seront dotés de terrasses panoramiques.

Les deux premiers niveaux accueilleront, eux, 106 enseignes dont une quinzaine de moyennes surfaces, ainsi qu’un supermarché alimentaire : la commercialisation est à ce jour, selon Unibail-Rodamco, réalisée à hauteur de 90 %, soit 95 enseignes déjà engrangées (*). On y trouvera enfin un hôtel du Groupe Accor, en l’occurrence, un Novotel trois étoiles de 150 chambres, et dans un quartier qui, volontairement, n’en est pas richement doté…un parking de 1 500 places.

Un autre chiffre illustre l’importance de ce futur centre commercial dirigé par Stéphane Psomiadis : 800. Tel est le nombre d’emplois que cet équipement qui sera à la fois un pôle de loisirs et de commerces, va susciter. Des futurs salariés dont il faut d’ores et déjà lancer l’embauche car non seulement l’ouverture du centre approche ; mais surtout, ces futurs salariés devront pour la plupart être formés, ce qui demande du temps.

Les enseignes ne seront pas laissées à elles-mêmes pour ces embauches, mais passeront par un organisme unique : « La Maison de l’emploi et de la formation ». Il s’agit d’une structure créée par la Ville de Lyon et l’Etat, sous la forme d’un Groupement d’Intérêt Public (GIP) qui rassemble sous un même toit tous les services liés à l’emploi et à la formation.

Bref, un partenariat actif et efficace qui ne fonctionne pas que sur le papier. Et pratique pour les employeurs qui bénéficient d’une unique porte d’entrée, non seulement en matière d’emploi, mais aussi de formation et de suivi. « Cap Emploi », structure spécialisée dans l’accompagnement des travailleurs en situation de handicap et une soixantaine d’associations sont également partie prenante du dispositif déjà testé l’année dernière pour fournir 260 salariés à l’extension du centre commercial de la Part-Dieu : « Cours Oxygène ».

L’opération embauches mise alors en place a apparemment bien fonctionné : 1 300 personnes avaient été pré-sélectionnées. Sur les 260 salariés recrutés in fine, 72 % sont toujours dans leur entreprise initiale ou dans une autre entreprise. Parmi ceux-ci, 70 % bénéficient d’un CDI et 30 % d’un CDD. A noter que 16 % des nouveaux embauchés étaient auparavant chômeurs.

C’est au vu des résultats que ce dispositif, piloté par « La Maison de l’Emploi » est reconduit, mais cette fois à une échelle nettement plus importante. Il va s’agir cette fois d’embaucher 800 personnes en quelques mois. « Le développement économique que nous menons à Lyon a pour corollaire le développement de l’emploi : nous voulons faire en sorte que celui-ci bénéficie aux habitants dans toute leur diversité »,  insiste Gérard Collomb, maire de Lyon.

Pour ce faire, près de 4 000 personnes vont être pré-sélectionnées, notamment par le biais d’une méthode de recrutement par simulation, mise au point par Pôle Emploi permettant de distinguer les bons profils. Chaque enseigne se verra donc proposer pour le choix final, quatre à cinq candidats correspondant précisément au profil recherché pour chaque poste à pourvoir.

La formation qui suivra ces centaines d’embauches pourra pour une part se dérouler dans les locaux de «la Maison de l’Emploi et de la Formation ».

L’originalité de l’opération ? Elle permet aux enseignes d’éviter d’opérer elles-mêmes tout le processus de pré-sélection, n’ayant plus qu’à porter leur choix sur une poignée de candidat(e)s en principe solidement pré-sélectionnés.

Une démarche qui se veut transparente car s’adressant à tous les publics, chômeurs, jeunes issus de la diversité et handicapés ; bref, permettant au social de rejoindre l’économique. On comprend mieux pourquoi, Gérard Collomb, soutien affiché de François Hollande dans les primaires du PS, se serve de cette démarche comme porte drapeau d’une politique qui ne peut que conforter son image sociale libérale…

(*) Parmi celles ayant signé sont citées, de sources non officielles : Kusmi tea qui propose des mélanges de thés de grande qualité ; Bose, le spécialiste des enceintes haute technologie ; Muji, magasin de décoration d’intérieur ; Kiko, une enseigne de cosmétiques et de maquillage, ainsi que Calvin Klein. S’y ajouteraient des enseignes locales : le traiteur Cellerier déjà présent aux Halles Paul Bocuse, de même que le bijoutier Tournaire et la librairie Decitre.

Photo (DR) : Signé de l’architecte parisien Jean-Paul Viguier, le futur centre de loisirs et de commerces de trois niveaux rassemblera près d’une centaine d’enseignes et quinze restaurants.