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Yann Arthus-Bertrand : son projet pour le Chalet du Parc
Dans l’entretien qu’il a accordé à Nouveau Lyon cet été, le célèbre photographe évoque son ambition pour reconfigurer le Chalet du Parc de la Tête d’Or en « un lieu gratuit où l’on parle d’une écologie positive ».

Quel rapport entretenez-vous avec Lyon ?

Mon grand-père était lyonnais, il s’appelait Bianchini, il faisait de la soie. J’ai toujours entendu parler de lui. Donc, je viens un peu de cette ville. Et puis il se trouve que Doucet est Vert. J’ai été très touché par cette envie de changement. J’ai écrit un mot à tous ces élus Verts pour leur dire que c’était très bien. Il m’a appelé. On a répondu à l’appel d’offres pour proposer un projet pour le Chalet de la Tête-d’Or. Ce n’est pas moi qui m’en occupe, mais c’est moi qui ai eu l’idée. J’aimerais qu’on fasse comme à Paris : un lieu gratuit, ouvert à tous, où l’on parle d’une écologie positive. Il y a une salle de cinéma, des concerts, une école de cuisine, un escape game sur le carbone, on parle des réfugiés… C’est un endroit où règne la bienveillance, il y a beaucoup de bénévoles.

Vous voulez faire la même chose à Lyon ?

J’aimerais reproduire ça. Ce ne serait pas exactement ça, ça serait la même base mais avec des partenaires et acteurs locaux. J’aurais rêvé d’un projet sans argent, avec une fondation. Tout le monde aujourd’hui veut de la rentabilité à tout prix. L’écologie, ce n’est pas de la rentabilité, c’est de l’éducation. Est-ce qu’une école est rentable ?

Il y a beaucoup de travaux à faire sur le bâtiment…

Oui, énormes. Et puis il y a d’autres projets en concurrence.

Quel regard portez-vous sur Grégory Doucet, son action à Lyon ?

Je ne sais pas. J’ai vu qu’il avait été un peu maladroit au début (rire). Je pense qu’il est assez passionné, qu’il fait ce qu’il peut. Être maire, c’est un peu une mission. Il faut aimer les gens, il faut leur parler. J’ai l’impression qu’il a cette fibre. Je préfère un maire qui vient de l’humanitaire qu’un maire qui vient de la politique pure et dure. Je pense que les maires peuvent faire beaucoup – beaucoup plus qu’un Premier ministre, par exemple. Sur le tri des déchets, le bio dans les cantines, la végétalisation des villes, la piétonnisation… Ils sont directement en contact avec la population.

 


 

NOUVEAU LYON

Edition #61 Octobre 2022

 

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