Sécurité routière dans le Rhône : forte dégradation en 2025 après une amélioration en 2024
Alors que l’année 2024 avait marqué une baisse notable des accidents et de la mortalité routière dans le Rhône et la Métropole de Lyon, les premiers mois de 2025 affichent une inversion brutale de tendance. La préfecture du Rhône alerte sur une hausse de 123 % des décès sur les routes, avec 29 personnes tuées entre janvier et mai 2025, contre 13 sur la même période en 2024.
2024 : une année en amélioration
En 2024, 52 personnes ont perdu la vie sur les routes du Rhône, soit une baisse de 8,8 % par rapport à 2023. Le nombre d’accidents corporels a également reculé de 15,3 %. Les deux-roues motorisés ont enregistré une baisse significative du nombre de victimes (-9 décès). En revanche, la mortalité a stagné ou augmenté pour les autres modes de déplacement.
2025 : une tendance préoccupante
Depuis le début de l’année, les chiffres repartent fortement à la hausse. Parmi les victimes figurent :
- 10 conducteurs de véhicules légers,
- 8 motards,
- 7 piétons,
- 3 usagers d’engins de déplacement personnel motorisés (trottinettes, etc.),
- 1 cycliste.
Les tranches d’âge les plus touchées sont les 18-34 ans et les plus de 75 ans. La préfecture identifie un profil majoritairement masculin, souvent vulnérable sur la route.
Comportements à risque et leviers d’action
Trois facteurs principaux sont à l’origine de ces accidents :
- la vitesse excessive ou inadaptée (32 % des décès),
- l’alcool (26 %),
- les stupéfiants (22 %).
Les services de l’État ont d’ores et déjà intensifié les contrôles : plus de 37 000 opérations ont été menées entre janvier et avril 2025 dans le Rhône, entraînant près de 900 suspensions de permis. La préfète du Rhône a annoncé des consignes de sévérité renforcée à l’égard des infractions liées à ces comportements à risque.
Prévention en milieu scolaire et professionnel
En parallèle des actions répressives, plus de 180 actions de sensibilisation ont été menées par les services de l’État et leurs partenaires. Celles-ci ont ciblé des publics variés : écoliers, étudiants, mais aussi salariés. La préfecture appelle à la responsabilisation des usagers, rappelant que dans 9 cas sur 10, la mortalité routière est liée à une faute de comportement.
Un enjeu collectif pour la mobilité en entreprise
Alors que de nombreux professionnels circulent quotidiennement dans la métropole lyonnaise pour leurs activités, la dégradation des indicateurs de sécurité routière impacte directement les entreprises. La vigilance des employeurs et l’adoption de bonnes pratiques par les salariés constituent des leviers complémentaires aux politiques publiques. Dans un contexte de développement des mobilités douces, la route reste un espace partagé, où chacun doit adapter sa conduite pour préserver sa sécurité et celle des autres.