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Un sixième 5 étoiles va ouvrir ses portes à Lyon : le Boscolo exedra, 133 chambres…

En l’espace de quelques mois, le nombre de chambres d’hôtels 5 étoiles va presque doubler à Lyon (*). Avant l’ouverture de l’Intercontinental (145 chambres) en début d’année prochaine au sein du Grand Hôtel-Dieu, d’ici quelques semaines, le Boscolo exedra (ex-Concorde-Grand Hôtel) va rouvrir ses portes avec un macaron supplémentaire, après cinq années de fermeture et 133 chambres…

Le timing est presque parfait. Après l’inauguration du Grand Hôtel-Dieu et la renaissance du quartier Grôlée, ce dernier quartier va bientôt voir apparaître un nouveau vaisseau de l’hôtellerie haut de gamme à Lyon : le Boscolo exedra, 5 étoiles.

Une renaissance qui doit plus au hasard qu’à la volonté de ses propriétaires. Car pour un certain nombre de raisons, de nombreuses vicissitudes dont une suspension de travaux d’un mois par la préfecture en 2016, cet hôtel qui prend la suite de l’ancien Grand Hôtel-Concorde a été fermé pendant cinq ans !

Hugues Bartnig, l’un des deux co-directeurs de l’hôtel explique pourquoi. L’une des principales raisons tient aux difficultés rencontrée par le groupe familial détenteur des murs depuis 2002 : le groupe transalpin Boscolo dont le siège est situé à Padoue.

Ce groupe familial doté de trente hôtels était dirigé par quatre frères qui ne s’entendaient pas. Il a explosé, sa partie hôtelière étant vendu à un fonds d’investissement, sauf deux hôtels, un à Nice et l’autre, justement à Lyon. Ils sont désormais la propriété d’un des quatre frères, Angelo Boscolo qui entend recréer une chaîne hôtelière haut-de-gamme.

«  Si nous avons connu les difficultés lors des travaux qui avaient été engagés, c’est dû au fait de ces différends familiaux qui ont provoqué une moindre attention de la part du groupe », précise Hugues Bartnig.

Du premier au étage, on entend actuellement beaucoup parler italien.

C’est l’équipe entourant Maurizio Papiri, le décorateur historique du groupe Boscolo qui est en charge des travaux. Il s’agit de doter le nouvel établissement de tous les canons du chic et du design italien pour lui octroyer une personnalité propre.

« Ambassadeur de l’italianité à Lyon »

La démarche du décorateur est de marier les genres, les époques et les cultures. On trouve ainsi au sein de cet hôtel des colonnes doriques, du marbre précieux en abondance, des lustres vénitiens et du mobilier néo classique.

Les matières nobles (laiton, bronze, velours), côtoient les couleurs douces, ivoire et crème

« Notre hôtel porte l’ambition d’être un ambassadeur de l’italianité à Lyon », lance Hugues Bartnig.

« Nous voulons ouvrir le hall, l’accueil et les deux premiers étages dès septembre. La totalité de l’hôtel ouvrira elle ses portes en décembre », assure Hugues Bartnig, 53 ans, directeur général, un Mâconnais qui ne vient pas du monde de l’hôtellerie, mais de celui du luxe. Il est notamment passé par Zilli à Lyon. C’est la raison pour laquelle la direction de l’hôtel est bicéphale, « basée sur une alliance de compétences », Laurent Matray, ancien directeur du Fourvière Hôtel chapeautant la partie purement hôtelière.

Un grand vaisseau de 9 000 mètres carrés

L’ex-Grand-Hôtel Concorde rebaptisé Boscolo exedra est un grand vaisseau dans ce monde de l’hôtellerie de luxe : il compte en effet 133 chambres dont 12 suites, de 50 à 55 mètres carrés. La superficie des autres chambres oscille selon quatre catégories (classic, supérieure, deluxe et exclusive), entre 27 et 40 mètres carrés.

L’hôtel est doté en sous-dol d’un spa de 300 mètres carrés qui n’existait pas auparavant avec une piscine de 10X5 mètres, un sauna et un hammam ; ainsi que des salles de soins.

S’y rajoute une salle de séminaire susceptible d’accueillir 70 personnes : «  nous allons développer les offres d’événementiel, avec cette salle de séminaire, mais aussi la possibilité de privatiser le grand salon qui est doté d’une grande verrière, proposant un cadre haut de gamme au design italien »

A noter également la création d’un restaurant de trente couverts qui n’existait pas non plus auparavant. Le chef est en cours de recrutement.

Un restaurant semi-gastronomique italien

« Nous allons axer ce restaurant sur la cuisine italienne semi-gastronomique peu représentée à Lyon, dans l’esprit de l’ancien Tartuffo de Marco Asti », explique Hugues Bartnig.

L’ensemble des ces travaux, très lourds, de cet hôtel de six étages et de 9 000 mètres carrés de superficie, représente un investissement de 20 millions d’euros.

 Le nouveau vaisseau hôtelier emploiera une quarantaine de salariés en direct, auxquels s’ajouteront une trentaine d’emplois externalisés.

L’arrivée prochaine désormais du futur Intercontinental de 145 chambres à quelques centaines de mètres n’angoisse-t-il pas son directeur ?

« Pas du tout. Il faut bien comprendre que dans le domaine du luxe c’est l’offre qui génère la demande. Lyon va désormais pouvoir se positionner dans ce domaine, face à Courchevel ou Megève, par exemple. »

 Et d’ajouter : « Il ne faut pas oublier que le luxe reste un marché de niche : nous sommes d’ailleurs en phase avec le schéma directeur hôtelier de la Métropole qui préconisait une montée en gamme. Elle est désormais notable… »

(*) Les actuels 5 étoiles à Lyon : Villa Florentine, Villa Maïa, Cour des Loges, Sofitel Lyon Bellecour et enfin, Le Royal qui totalisent un peu moins de 350 chambres. Les nouveaux venus annoncés : le Boscolo exedra et l’hôtel Intercontinental du Grand Hôtel-Dieu.