Toute l’actualité Lyon Entreprises

L’immobilier en crise, mais le nombre des logements vacants est toujours plus important en Auvergne-Rhône-Alpes. La solution, taxer ?

Alors que l’on peine dans les stations de ski à loger les saisonniers indispensables pour faire tourner les stations, on n’a jamais compté autant de « lits froids » dans les Alpes.

C’est comme cela que les professionnels appellent ces logements qui sont occupés moins de 4 semaines par an, impactant le marché et l’économie locale.

Pour les louer, la société Maeva très présente sur le marché de la location dans les stations y voit à juste titre « une aberration économique et écologique. «

“Dans certaines stations, les « lits froids » dépassent 80 % du stock d’hébergements disponibles, constituant un défi majeur pour de nombreuses destinations de vacances en France », lance ainsi Nicolas Beaurain, directeur général de maeva.com

Mais il faut bien constater que cette situation n’est pas spécifique à la montagne.

Ces « lits froids » ne répondent pas exactement à la définition des « logements vacants », mais ils s’en rapprochent fort.

400 000 logements vacants !

Et problème, le nombre logements vacants ne cesse de croître et de prospérer !

C’est ce que nous apprend la dernière enquête de l’Insee qui chiffres à l’appui, estime que cette « aberration économique » des logements vacants est devenue béante dans la région avec près de 9 % de logements vacants en Auvergne-Rhône-Alpes, ce qui représente.. 400 000 logements sur un total de 4,5 millions de logements constituant le parc régional. Excusez du peu !

Quelles sont les causes de ces vacances ?

Elles sont en fait multiples, c’est ce qui rend compliquée la lutte contre ceux-ci : il y a les délais de relocation, ce qui signifie dans ce cas qu’il y aura bien une location ; mais aussi une attente de règlement d’un succession ; mais le plus souvent, il s’agit aussi d’un problème de vétusté.

Comment lutter contre pour garantir l’accès au logement pour tous et optimiser l’aménagement du territoire ? Là est la vraie question.

Ce qui semble le mieux marcher, mais n’est pour l’heure utilisé que dans certaines communes : l’application de taxes spécifiques pour pousser les propriétaires soit à effectuer les travaux nécessaires (il existe des aides), soit à louer, soit à vendre à un nouveau propriétaire qui engagerait lui des travaux.

Dans les agglos de plus de 50 000 habitants

Or, une « taxe sur les logements vacants » est permise par la loi pour les communes situées dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants ; et ce, en « zone tendue ».

Elle est entrée en vigueur en 1999, mais ce sont les municipalités qui s’en saisissent ou pas, rien d’obligatoire.

Il est intéressant de constater qu’une redéfinition de ces «  zones tendues » est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2024 : 687 communes sont concernées dans la région, soit 17 %.

Faut-il encore que les mairies s’en saisissent, mais, certitude, là où ces taxes sont fermement appliquées, le nombre de logements vacants diminue. Ces taxes se révèlent donc assez efficaces…

Photo d’illustration