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Invités du plateau TV : Dominique Delorme, organisateur des Nuits de Fourvière et Samuel Riblier, directeur général de Jazz à Vienne, deux références  de l’événement musical régional. Parmi les thèmes abordés, le niveau de retour du public des Festivals pour cette première année normale post-Covid ; les nouveaux modes de réservation et de billetterie dudit public, issus de la crise pandémique ;  les craintes pouvant porter sur les financements publics ; et le fait de savoir si l’arrivée de nouveaux Festivals issus de la sphère privée et les nouvelles salles annoncées dans la Métropole lyonnaise ne risque pas de mettre en cause l’équilibre actuel…

En cette période estival, les billetteries des festivals sont mises à mal par les nouvelles habitudes de consommation post covid.

Pour débattre de L’Economie des Festivals, les invités Dominique Delorme l’emblématique patron de Les Nuits De Fourviere et Samuel Riblier, directeur général de Festival Jazz à Vienne, répondent aux questions de Dominique Largeron, l’expert Eco ès-Music LE [ Lyon Entreprises ]

 

Les questions

Les Nuits de Fourvière ont démarré le 1er juin, c’est la famille Dutronc, Jacques et Thomas qui se produisaient hier soir dans l’amphithéâtre, tandis qu’avec MC Solaar était lancé hier Jazz à Vienne et ce jusqu’au 13 juillet. L’un est lancé depuis près d’un mois, l’autre festival, Jass à Vienne démarre, vous n’avez pas la même perspective de vue. Il existait des craintes ce printemps sur le retour du public dans les festivals. On a vu que l’un d’entre eux, le festival Alternatiba avec 30 000 personnes annoncées qui devait se dérouler près de Lyon dans le parc de Miribel Jonage a été annulé faute de billetterie suffisante.

  1. Dominique Delorme, que dit ce premier mois des Nuits de Fourvière. Avez-vous retrouvé la jauge d’avant la Covid ? Comment ça s’est passé ?
  2. Samuel Riblier, il y a avait hie soir sur les gradins du théâtre antique de Vienne hier près de festivaliers à Vienne. Est-ce que les autres spectacles de la quinzaine, jusqu’au 13 juillet s’annoncent de la même eau. Y a til beaucoup de concerts qui affichent déjà complet?
  3. Tous les organisateurs de spectacles vivant le disent : le Covid a  profondément changé le mode de réservation des spectateurs qui ont tendance à être prudents, à réserver le plus tard possible, ce qui pour un organisateur de festival peut être un casse-tête. Est ce c’est ce que vous avez constaté ?
  4. Vous dirigez tous les deux un Festival issu d’une collecvité. On le sait, récemment Laurent Wauquiez le président de la région a diminué les subventions destinés à quelques grandes structures. Etes-vous concernés ?
  5. Pouvez-vous d’abord vous passer de subventions et vivre essentiellement de la billetterie et du mécénat ? Et justement quelle est la part respective de la billetterie et du mécénat dans vos budgets respectifs et celle des subventions ?
  6. Une autre menace se fait jour, semble-til pour votre activité, à mon sens : l’arrivée de nouveaux festivals,  créé par des acteurs privés, pas seulement en cours de saison, mais aussi l’été.
  7. Nous avons évoqué Alternatiba qui a fait pschitt, mais vient de se dérouler au Matmut Stadium la 1ère édition d’Inversion Fest.
  8. La future Arena l’OL Land, 12 000 à 16 000 sièges, en construction à Décines près du Groupama stadium prévoit de 100 à 120 événements par an, dont de nombreux concerts, avec à la manœuvre le n°1 mondial du spectacle, l’Américain Live Nation cela ne risque-t-il pas de stabiliser le marché des festivals, tel qu’il existe ?
  9. Dans ce paysage mouvant, ne craignez vous pas pour la pérennité à terme pour votre manifestation ?
  10. Comment vous voyez l’évolution de chacun de vos festivals à l’avenir ?

Merci à l’un et l’autre d’avoir répondu à l’appel de Dominique Largeron, rédacteur en chef LE [Lyon-Entreprises]