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Une aventure humaine pour faire changer le regard sur le handicap

En quelques mots, pourquoi Handishare ? J’ai créée Handishare fin 2011 après 25 ans a différents postes dans des grands groupes. J’ai eu l’envie de monter une aventure humaine pour faire changer le regard sur le handicap en montrant qu’on peut tout à fait conjuguer handicap et compétences. Quelqu’un m’a dit : mais tu es en situation de handicap. Pour moi, le handicap, à l’époque, c’était le fauteuil roulant. Ce qui est très faux puisque c’est à peine 3% des personnes. Je me suis aperçu que l’accident de train que j’avais eu à l’âge de 17 ans, deux trains qui s’étaient percutés, faisait que j’étais en situation de handicap. Même si j’ai la chance de ne pas être en fauteuil roulant.

C’est quoi une « entreprise adaptée » ? C’est une entreprise comme les autres. Nous sommes régis par le Code du Travail. Nous sommes une S.A.S. mais en plus, nous avons un agrément d’État en tant qu’Entreprise Adaptée (EA). Cela veut dire que nous avons des engagements et devons avoir un minimum de personnes en situation de handicap. Chez nous, c’est 85% de nos salariés.

Qui et comment recrutez-vous ? Chez Handishare, nous sélectionnons d’abord les personnes pour leur savoir être, leur envie d’évoluer et leur envie de se reconvertir. Ce sont des gens formidables parce que faire le deuil de sa santé d’avant, de son métier d’avant, c’est une chose pas facile. On essaye de sélectionner et de recruter des personnes (toutes en CDI) qui ont l’appétence pour un nouveau métier et la capacité de monter en compétence.

Du coup, c’est quoi la RSE dans une EA comme Handishare ? Notre démarche RSE fait partie de notre ADN. Si j’ai créée Handishare, c’est grâce et aussi à cause d’une vision humaine et humanitaire que nous avons mise en œuvre en famille. C’était le projet « Madagascar ». En collaboration avec l’association lyonnaise FIDES ce projet a permis de créer dix écoles dans ce pays un peu oublié de l’histoire, et de scolariser à peu près 1000 enfants. L’idée était de donner cette envie aussi à nos salariés pour se reconstruire. Je pense qu’il est important d’être aidé dans un premier temps, ce qu’on essaye de faire en embauchant en CDI et en les montant en compétences. Mais ensuite, je crois que pour se construire et reprendre confiance en soi, il est important aussi à son tour de pouvoir se sentir utile aux autres.

Votre démarche RSE se commercialise ? Sur notre offre commerciale, nous intervenons beaucoup en ressources humaines. Sur le recrutement pour le compte de nos clients, sur de la gestion des visites médicales, gestion du plan de formation. Nous avons d’ailleurs développé deux logiciels Formashare et Medishare pour gérer toutes ces missions. Nous avons des missions de compte rendu de CSE, de réunions, sur les achats, nous pouvons avoir des missions d’agrément de fournisseurs, de gestion de parc auto, de gestion de notes de frais, etc.  Nous intervenons dans les outils de nos clients, qu’ils soient du SAP, Oracle, outils de SIRH, ou tout autres du genre. Nous avons cette agilité pour passer d’un outil à l’autre. Nous sommes très souvent connectés sur leurs outils en direct.

Qui fait appel aux services Handishare ? Nos clients aujourd’hui sont à 90% des grands groupes. On a 10% de PME qui nous découvrent petit à petit. Handishare ne s’est pas arrêté là. En 2020, nous avons créé Handishare Intérim, qui est une entreprise adaptée de travail temporaire. Rien à voir avec une entreprise de travail temporaire classique. Il y a un vrai accompagnement, autant des intérimaires que des clients dans cette démarche qui n’est pas toujours simple. Le contact chez Handishare Intérim est Maud GEORGET.

Si vous deviez résumer Handishare en 3# ?

  1. « Différences et compétences » ou « handicaps et compétences » je ne sais pas…
  2. « Agilité »
  3. « Solidarité ».