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La RSE est aujourd’hui au coeur de la problématique du monde de l’entreprise qui ne sait pas toujours comment appréhender cette problématique. Kathekon, agence conseils en la matière, apporte son expertise notamment aux PME. Dans cet Entretien Eco, Eric Chazerans, co-fondateur de la structure, répond aux interrogations légitimes et aux enjeux de demain, sur un vaste sujet. 

Aujourd’hui, je pense que la majorité des entreprises ont pris conscience des enjeux de la RSE. Toutefois, tout le monde ne sait pas encore vraiment comment la mettre en oeuvre au sein de son entreprise. Ce constat se révèle d’autant plus juste dans le TPE-PME qui ne disposent pas des mêmes ressources que les grands-comptes

Eric Chazerans, co-fondateur de Kathekon

Le Plateau TV

La version audio de l’émission

La retranscription

Bonjour à toutes, bonjour à tous et bienvenue dans cet Entretien ECO qui va être consacré cette semaine à la RSE dont on parle très souvent et pour en parler avec nous, j’ai le plaisir de recevoir Éric Chazerans bonjour, vous êtes le fondateur d’une société qui s’appelle Kathékon, tout d’abord on va peut-être placer le décor. Qu’est-ce que cela signifie Kathékon ?

 

L'intégral

Kathékon, c’est un concept stoïcien.

C’est un concept enraciné dans la philosophie antique et qui décrit l’action « juste et responsable ».  Juste dans sa fin et dans ses moyens, responsable dans sa fin et dans ses moyens. Et qui fait attention notamment à ses conséquences sur son environnement immédiat. Humain, animal et végétal. On a donc on a rien inventé on n’ rien inventé non non on a rien inventé c’est vrai que quand moi je me suis posé la question de la création de mon entreprise et du nom je voulais un nom qui soit enraciné dans cette dans cette pensée humaine finalement qui est riche et puis je voulais un nom qui signifie réellement quelque chose qui raconte une histoire et c’est un copain agrégé de philosophie qui me l’a trouvé voilà et comme ça en plus vous avez le plaisir de l’expliquer en plus c’est encore mieux les origines et la création de l’ entreprise en quelques mots c’est une entreprise qui remonte à à 2020 moi je suis journaliste de formation j’étais passionné quand j’étais journaliste par le monde de l’entreprise justement j’adorais aller visiter des usines j’adorais rencontrer des chefs d’entreprise m’intéresser à leurs enjeux et quand j’ai quitté le métier du journalisme pour tout un tas de raisons je me suis dit bah j’ai envie de rester dans le monde de l’entreprise j’ai envie de rester connecté à ce monde de l’entreprise là estce que je l’aime parce que je je j’ai vécu à l’intérieur une entreprise de presse est une entreprise surtout dans la presse papier là où j’ai passé la majeure partie de ma carrière et donc voilà j’ai décidé petit à petit de de de de me mettre au service de ces entreprises sur des enjeux que moi je maîtrisais à savoir des enjeux de sens des enjeux de vision des enjeux de direction et en jouant la carte vraiment de l’information puisque avant de partir dans un cap RSE il faut savoir d’où on part et pour ça il faut chercher l’information il faut la synthétiser il faut la la restitué la vulgarisé et vous savez bien que quand on a été journaliste c’est ce qu’on sait faire de mieux c’est tout Mo c’est ce qu’on essaie ce qu’on essaie de faire donc non donc vous êtes tourné vers les TPE PME vous les accompagnez c’est un peu le but alors on était tourné au départ vers les TPE PME on est en pleine bascule aujourd’hui et on se tourne plutôt vers les PME on garde la site PME et les ETI les TPE il y a des enjeux de temps et dispo de ressources qui sont compliqué aujourd’hui à adresser on y reviendra mais quand on aura réussi à faire quelque chose de très simple pour elle et très ajusté àors en jeu donc aujourd’hui PME ti industriel TP et médicosocial médicosocial au-delà de du nom original et effectivement et originel quelque part il y a une certaine philosophie que vous avez dans votre démarche oui alors déjà nous on est des on vient du monde de l’entreprise dis nous parce que j’ai un associé Jean-Sébastien Cadix qui a été responsable RSE chez Danon e pendant 5 ans dans les années 2010 on vient tous les deux du monde de l’entreprise donc on n pas on n’est pas ces consultants qui ne connaissons pas le fonctionnement d’une boîte même si on n’est pas expert métier et en fait quand on adresse la RSE on essaie d’avoir une approche systémique holistique c’est-à-dire de de pas en faire un service de l’entreprise finalement mais de l’intégrer réellement dans l’ADN de l’entreprise d’en faire quelque chose qui fait partie de son identité de sa culture et on l’élève au niveau stratégique ça veut dire que euh finalement on en fait une composante de la réussite du projet entrepreneurial et ça c’est très important de de de le souligner parce que une ersse qui nuit à l’entreprise ou qui ne sert pas sa rentabilité notamment bah finalement c’est pas de la RSE puisqueon est irresponsable dans la façon d’adresser ce sujet là nous on est vraiment là pour la réussite du projet la réussite de l’entreprise à l’échelle de la stratégie et on est capable de déployer aussi quand même oui parce que toutes les enfin toutes les semaines on reçoit ici à entreprise des entreprises grosso modo l’une des grandes questions l’une des grandes équations que les chefs d’entreprise n’arrivent pas à résoudre c’est le profit et la RSE est-ce que vous êtes j’imagine confrontter c’est votre cœur de métier c’est notre cœur de métier alors nous on n fait pas un levier financier systématiquement mais en revanche tout ce qu’on va mettre en place dans les entreprises va permettre de de de servir la rentabilité donc une pour une partie le profit mais la rentabilité pour moi va aussi au-delà du profit la rentabilité du projet sa solidité dans le temps je vous donne un exemple euh une fois qu’on a passé la phase diagnostique parce que là-dessus un diag RSE c’est comme un diag sauf que c’est sur de la RSE on va déployer quelques actions très concrète là je sors de chez un client où on a travaillé sur les déchets avec lui donc on avait identifié une vraie problématique déchet un poste de déchet qui lui coûtait 40000 € pardon 40000 € par an sur une PME qui fait 120000 de de de de résultats net c’est quand même un gros poste voilà bah là j’ai remis hier à ce client mon étude et puis mes préconisations on va lui faire récupérer 60 à 70000 € VO c’est énorme et tout ça pourquoi parce qu’on a dit on va traiter les déchets de façon le plus responsable possible donc à la fois dans une logique de traçabilité de réemploi de de de recyclage mais également dans une une logique économique puisque dans certaines entreprises un déchet c’est de l’or c’est sûr dans ce dans ce panorama justement de l’économie en général est-ce qu’il y a j’imagine encore des réfractaires ou des gens qui savent pas comment appréender les choses alors des réfractaires peut-être que à titre personnel oui mais aujourd’hui toutous les chefs d’entreprise je l’espère en tout cas en conscience que même s’ils sont pas convaincus il faut y aller il faut y aller pourquoi parce que sinon on risque le déréférencement parce que la pression règlementaire est de plus en plus forte parce que ça joue sur la marque employeur aussi il y a des attentes des collaborateurs qui sont majeurs donc il faut y aller donc oui moi j’ai quelques chefs d’entreprisees qui au fond d’ux sont un peu sceptiques sur certains enjeux liés à la RSE mais c’est de plus en plus rare euh en revanche un des points que vous avez dit et qui est très important c’est euh par où je commence je veux me lancer dans lancer une stratégie RSE comment je commence et nous c’est ça euh qu’on fait finalement c’est on on travaille avec les entreprises pour leur dire on va identifier votre point de départ celui qui s’inscrit le mieux dans votre dynamique dans votre projet dans dans dans vos objectifs de rentabilité vos objectifs aussi financiers et on va déployer ça avec vous une stratégie qui servent ça quoi alors s’il y a plus beaucoup de réfractaires est-ce qu’il y a en revanche des gens qui sont à l’avant-garde et ben alors je vais je vais citer un secteur où les les gens vont me dire non c’est pas vrai mais si la finance la finance en tout cas les investisseurs les investisseurs les sociétés de gestion les fonds qui qui qui déploient des véhicules d’investissement des fonds d’investissement eux aujourd’hui sont de plus en plus attentifs à ces à à ces questions là nous on travaille on fait pas mal de de du diligence c’est un terme un peu technique ve dire c’est c’est un audit quand vous reprenez en fait quand vous reprenez boîte par exemple où vous investissez dans une boîte bah vous allez faire un audit juridique un audit financier un audit assurance un audit risque aujourd’hui il y a quasiment systématiquement chez certains font pas chez tous un audit ESG c’est le nom financier de la RSE d’accord et derrière ça moi je l’ai vécu on peut déployer des planans d’action pour les entreprises dans lesquelles ils investissent et ces entreprises là vont gagner vont être mieux valorisé parce que elles ont une stratégie RSE qui est enraciné dans leur projet d’entreprise qui serent le projet d’entreprise et qui va bénéficier à la marque employeur qui va permettre de faire baisser notamment le taux de turnover de de d’augmenter le le taux d’engagement des des collaborateurs donc voilà ça c’est un c’est un des secteurs qui est en pointe et là pour le coup ça répond aussi à votre première question j’ai beaucoup de gérants de fond qui sont pas forcément convaincus eux-mêmes voilà mais ils y vont pourquoi est-ce qu’ils y vont parce que le marché parce que la réglementation parce que quelque part le sens de l’histoire veut que il faut y aller quoi il y a aussi des des oubliés oui et c’est aussi pour ça que vous avez déménagé le siège de l’entreprise vous étiez sur Lyon et vous êtes à présent sur Villefranche Sur zoneou ou décision c’est original c’est une décision très originale en général c’est l’inverse peut-être que les gens pensent à faire l’inverse ouais il y a des secteurs qui sont biés alors c’est pas par secteur d’activité mais c’est plus par typologie géographique nous je vous l’ai dit on adresse tous les secteur mais particulièrement l’industrie le TP le médico-social et l’industrie on a des pépites industrielles dans la région qui sont en périphérie des grandes zones urbaines comme elles sont en périphérie des grandes zones urbaines elles ont des enjeux de territoire elles ont des enjeux de marque-employeur qui sont hyper fort et auquel la RSE peut apporter une réponse et elles ont personne pour les aider à adresser ces enjeux parce que j’ai très peu de confrères qui vont aux périphérie ou voir qu’ vont au-delà des périphéries nous on adore ça moi je suis pas du tout un urbain je suis un rural donc on s’est dit voilà on va aller aux périphéries et on s’est dit voilà avoir un siège rue frankelin à Lyon et dire aux entreprises on vit la même chose que vous aux entreprises à montrôtier ou sur la plain de la saunne voilà il y avait un problème de crédibilité en allant à Villefranche on se rapproche de nos cibles on se rapproche des entreprises qu’on a envie d’adresser parce que Villefranche n’est pas la campagne soyons soyons très clair ça reste très urbain très urbain on est bien d’accord voilà mais c’est une super ville hyper dynamique et qui est au cœur de tout un réseau industriel passionnant qu’on va essayer de de d’intégrer petit à petit on a commencé par un concept grec on peut quasiment finir un peu aussi par la philosophie le futur de la RSE c’est-à-dire on en parle tous les jours dans les médias les médias mainstream mais pas que c’est vraiment ce qui va changer le monde d’un point de vue business V alors si on se met sous langue business oui ce qui va changer le monde c’est vous c’est moi c’est nous hein si tu veux changer le monde commence par te changer toim-même tout à fait ça ça modifie en profondeur les les les modèles économiques et la façon qu’on a de de de faire du business parce que on va intégrer d’autres indicateurs que des indicateurs purement chiffrés purement financiers en sens là oui donc ça c’est hyper positif parce que une entreprise c’est une aventure humaine et une aventure humaine son driver numéro 1 c’est pas seulement l’impact financier c’est pas seulement le bénéfice le profit ou la rentabilité il y a aussi la relation il y a aussi les projets il y a aussi le fait de grandir de de gagner en compétence il y a un risque avec la RSE aujourd’hui et moi c’est mon chiffon rouge et j’essaie d’en parler à chaque fois merci de me donner cette opportunité le risque principal c’est de devenir quelque chose de très technique c’est de devenir l’apanage d’expert c’est ça c’est de devenir quelque chose de administrativement très lourd et on en prend le chemin on en prend objectivement le chemin vous avez raison de le souligner ou voilà nous on est dans un enjeu de simplification et c’est ce qu’on essaie aussi d’apporter d’ailleurs aux entreprises partenaires avec qui on bosse c’est de dire voilà le le le demain c’est vous qui pilotez parce queon va essayer de vous permettre de de de trouver cet équilibre entre le la partie administrative qui peut être compliquée il y a beaucoup de reporting à faire il faut cocher des cases et en même temps la partie opérationnelle qui doit être le plus simple possible parce que sinon ça marche pas dernière question elle est traditionnelle depuis le début de l’année c’est une actualité Éric Chazerand qui vous a marqué récemment dans l’actualité nationale ou régionale alors est-ce que début janvier c’est récent ou pas oui c’est récent parce que j’étais en presesse quotidienne donc voilà ça ét récent ce qui il y avait moins d’un quart d’heure non là c’est une actualité qui allez on va dire 2024 dans mon secteur à moi c’est l’application en droit français de la CSRD la corporate sustainability reporting directive je suis pas très très très très à l’aise avec le la terminologie anglaise qui est finalement la nouvelle obligation réglementaire de déclaration de performance extrafinancière avant seules les entreprises côté avait l’obligation de faire cette DPF déclaration de performance extrafinancière aujourd’hui c’est en train de de de se généraliser et demain l’ensemble enfin vous avez plus de 50 collaborateurs vous devrez faire cette déclaration et en fait c’est un moment important parce que il y a le plus et le moins que je vous ai décrit tout à l’heure c’est ça le plus qui est vraiment positif c’est que finalement on arrive dans un dans un nouveau modèle et ça va obliger cette directive les entreprises a changé de modèle le moins c’est que c’est très très lourd administrativement comme souvent comme souvent bah ça l’administration européenne finalement est très française sur certains aspects on les a contaminé voilà on les a un peu contaminé et il y a ce risque un peu de de de techno mais euh le le ce qui est important c’est de se dire voilà aujourd’hui beaucoup d’entreprises sont encore sous les seuils d’accord de la CSRD mais par capillarité ça va ça elles sont impliquées elles sont concernées dès maintenant voilà parce que un grand groupe qui demain doit mesurer son empreinte carbone en intégrant comme la CSRD lui demande l’ensemble de sa chaîne de valeur qu’est-ce que qu’est-ce qu’ils vont faire bah ils vont demander à l’ensemble de la chaîne de valeur de calculer l’emprunte carbone ceux qui sont pas capables de répondre à ces exigences là seront juste déréférencés ce qui serait dommage ouais donc voilà aujourd’hui même le petit le petit artisan de 5 6 personnes parfois peut être concerné de façon indirect par la CSRD et on est là pour les accompagner tous. Merci Eric,

Merci à vous de nous avoir suivi.
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