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Une fois le rideau tombé, il est l’heure du bilan de la dernière Fête des Lumières. Audrey Henocque, 1ère adjointe à la Ville de Lyon, chargée des finances des grands événements, entre autres, revient en exclusivité pour Lyon-Entreprises sur cette dernière édition, parfois contestée. Entretien.

La part des  mécènes et des partenaires est passée de 900 000 à 1,2 million d’euros et nous espérons continuer à progresser à l’avenir sur cet aspect crucial

Audrey Hénocque

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La retranscription de l’émission

Bonjour à toutes, bonjour à tous et bienvenue dans LE Entretien Eco qui va être consacré, si j’ose dire, aux Fêtes des Lumières qui se sont déroulées il y a quelques jours à Lyon évidemment. Et pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir Audrey HENOCQUE, bonjour. Vous êtes la première adjointe à la ville de Lyon, et entre autres, chargée des grands événements, faut-il le préciser.

Audrey HENOCQUE, première question toute simple évidemment, est-ce que vous êtes satisfaite de cette édition 2023 ?

Oui, j’en suis très satisfaite. Parce que c’est une édition qui une nouvelle fois a fait une large part à la création artistique. C’est vraiment un événement culturel qui est reconnu au niveau national et international et cette année on a eu de nouveau, de nombreuses œuvres 32 exactement très variées, qui ont pu montrer tout ce qu’on peut faire en terme de création lumière.

Que ce soit des projections, des mapings, des objets lumière et à côté de ça, c’est une fête où on a eu aucun souci sur le plan sécuritaire ce qui est quand même gageur dans la période que l’on traverse actuellement et qui a permis aussi de réaffirmer les éléments importants pour la ville de Lyon que sont l’inclusivité, la fête à hauteur d’enfant, la proximité dans des nouveaux quartiers, l’accessibilité aux personnes handicapées, etc. Donc, oui, c’est vraiment une réussite.

Effectivement,  vous avez mis l’accent sur l’accessibilité. C’était un point très important cette année je crois qu’il y a eu à peu près 900 personnes en personnes de handicap qui ont pu effectivement assister à l’événement, ce qui est une grande nouveauté ?

Oui et ça encore, les 900 personnes sont celles qui ont spécifiquement demandé à profiter d’aménagements fait pour les personnes handicapées. Que ce soit les visites organisées en groupe pour les sécuriser que ce soit l’utilisation des gilets vibrants par exemple ou de l’audio description sur l’œuvre du fleuve pour les personnes mal-voyante ou malentendante mais il y a sans doute beaucoup d’autres personnes aussi handicapées qui ont pas fait part de leur handicap et qui ont pu profiter des aménagements nouveaux qu’on a mis en place que ce soit sur les transports en commun, grâce à un très beau partenariat entre Keolis et Andiamo, ou d’autres éléments de signalétique et d’accompagnement mis en place par la Ville de Lyon.

Vous connaissez à peu près Audrey HENOCQUE, la fréquentation globale sur les 4 jours ?

Alors c’est une question difficile parce que on se concentre surtout nous sur la qualité des œuvres proposées et et de l’accueil du visiteur plus que sur son nombre à proprement parler. L’an dernier nous étions à 2 millions de visiteurs et là, on pense qu’on en a eu un peu plus si on recoupe les chiffres qu’on a sur les lieux où on peut plus aisément compter comme les lieux assez clos notamment. Et puis la fréquentation et transport en commun, donc on est sans doute autour de de 2,2 millions, disons plus de 2 millions.

Venons-en, si vous le voulez bien, à l’aspect financier de cet événement. Il y a eu évidemment dans la presse des jours qui ont précédé, une sorte de petite polémique sur un budget qui avait soi-disant baissé. Est-ce que c’est le cas ? Ou est-ce que c’est une contrevérité ?

C’est une contrevérité puisque la ville de Lyon consacre toujours le même budget depuis de nombreuses années à la Fête des Lumières. En dépenses direct, on est environ à 200 millions qui augmente chaque année, mais d’une d’une petite somme à peu près 50 000 € de plus chaque année pour essayer de suivre l’inflation. Mais l’investissement en dépense directe et le même.

On parle parfois de 3 millions d’euros parce qu’il y a aussi beaucoup de personnel mobilisé et donc, cette dépense là elle est elle est ailleurs, elle est dans la masse salariale de la ville de Lyon. Que ce soit les policiers municipaux, la communication, la direction des festivités etc, etc, et on doit rajouter à ces sommes-là le soutien des mécènes et des partenaires qui est vraiment crucial pour nous et qui est en augmentation cette année puisque en 2022, nous avions à peu près 900 000 € de soutien des mécènes et que cette année ça a été plutôt 1,2 millions avec notamment une augmentation des soutiens du côté des médias. Qui était très positif.

C’est un axe que vous devez développer j’imagine encore un peu plus pour les éditions futures ?

Oui, on a vraiment besoin des mécènes pour la fête des lumières. Puisque comme je l’ai indiqué, la Ville de Lyon fait fait des efforts budgétaire mais on ne peut aller plus loin face aux autres dépenses qui s’imposent à notre collectivité, et donc, le fait qu’on ait un budget à peu près stable d’année après année ou qui augmente très légèrement, couvre à peine les augmentations qu’on a du fait de la sécurité et de l’inflation.

Donc oui, on a besoin d’avoir le soutien de nouvelles entreprises de nouvelles fondations pour pouvoir faire plus, pour faire plus sur la création artistique, il faut quand même payer les artistes suffisamment pour avoir des belles œuvres et puis faire plus sur d’autres sujets comme l’accessibilité dont on a parlé tout à l’heure qui nécessite des accompagnants humain pour améliorer les dispositifs.

On va parler aussi si vous voulez bien un peu de l’aspect écologique de l’événement.
Vous allez, ou vous avez reçu pardon, une norme ISO 20121. Une norme écologique pour un événement. Vous travaillez évidemment sur le zéro déchets, sur l’énergie au sens propre, sur les les transports les matériaux. Comment peut-on aller encore plus loin Audrey HENOCQUE dans ce dans ce domaine là ?

C’est vrai qu’on fait déjà beaucoup pour limiter l’impact sur l’environnement de nos gros événements. Mais on pense qu’on peut continuer à aller plus loin et donc, le fait d’être certifier organisation des événements durables la norme ISO 20121 nous permettra pour la fête des lumières mais également pour l’ensemble des événements organisés en régie par la Ville de Lyon, puis également ceux qu’on soutient au niveau de partenaires, de pouvoir faire mieux d’années après année.

On a une vision assez large de la transition écologique, c’est-à-dire c’est comme vous avez indiqué des éléments vraiment liés à l’environnement la question des déplacement la question du zéro déchet la question de l’alimentation aussi sur les lieux de pause, qui est une alimentation locale, bio, zéro déchets, avec une option végétarienne à chaque fois. L’énergie aussi, le réemploi des matériaux.

On essaie d’améliorer tout ça et on essaie aussi d’améliorer l’inclusion, le vivre ensemble, pour que tout le monde puisse profiter en responsabilité de ces gros événements.

Avant dernière question, avant l’événement également, un certain nombre d’associations de commerçants par voie de presse, de communiqué de presse, c’étaient un petit peu étonné de pas être mis assez dans la boucle pour participer à l’événement. Ce sont des choses qu’il faut améliorer ? C’est une question de dialogue entre vous et certaines associations de commerçants ?

Non, je pense que là, c’est surtout des polémiques politiques parce que les commerçants, les restaurateurs, les hôteliers bénéficient énormément de la fête des lumières. Enfin quand même, il faut rappeler que c’est en effet plus de 2 millions de personnes qui déambulent dans les rues.

Cette année, on a eu encore plus de touristes que les autres années et l’office du tourisme nous confirme que lorsque les personnes restaient auparavant une seule journée ou deux jours, maintenant elles restent facilement trois ou quatre jours. Donc moi, tous les hôteliers avec lesquels j’ai parlé étaient pleins. Il y a eu vraiment une très grande fréquentation de tous les commerces, restaurants, hôtellerie sur la fête des lumières et ils en sont très contents.

Voilà. Après évidemment, c’est pas non plus à ces représentants du monde économique de discuter de la programmation. Comme ça pu être un peu dit dans la presse, c’est sûr que c’est pas peut-être dans le quartier de la Duchère qui a le plus de revenus financiers à prendre de la Fête des Lumières,  mais pour nous c’est important aussi que tous les Lyonnais et toutes les Lyonnaises puissent profiter de la Fête des Lumières.

Dernière question Audrey HENOCQUE, vous êtes déjà en train de travailler sur l’édition 2024, j’imagine ?

Bien sûr. On commence tout de suite. On a déjà programmé une réunion de retour à chaud de cette édition 2023. Et dès janvier, on commence à travailler sur l’édition 2024. On a même déjà beaucoup d’idées et de collaboration avec d’autres festival et d’autres villes européennes, et même au-delà.

On suivra cela avec vous avec grand plaisir merci Audrey HENOCQUE, d’avoir répondu à nos questions. On vous souhaite une très belle fin d’année évidemment.
Merci à vous de nous avoir suivi. Vous pouvez revoir cette émission sur notre site internet notre chaîne YouTube ainsi que sur nos réseaux sociaux. D’ici là, passez une très belle fin de journée à l’écoute de Lyon Entreprises, à bientôt.