51,1 milliards d’euros investis par l’État en Auvergne-Rhône-Alpes : un soutien massif aux transitions territoriales

En 2024, l’État a investi plus de 51 milliards d’euros en Auvergne-Rhône-Alpes. Un chiffre impressionnant qui reflète l’ampleur des politiques publiques engagées sur le territoire pour accompagner les transitions énergétique, industrielle, sociale et numérique. Derrière ces montants, ce sont des projets structurants, des filières stratégiques et des milliers d’acteurs économiques qui sont concernés.
Un soutien massif au tissu économique local
Le volet économique est particulièrement significatif : 330 entreprises régionales ont bénéficié du soutien de l’État dans le cadre du plan France 2030, pour un montant total de 706 millions d’euros. Ce financement a permis d’accompagner des projets dans des secteurs jugés prioritaires pour la souveraineté industrielle française : santé, énergie, automobile, industrie agroalimentaire, intelligence artificielle.
Ce soutien à l’innovation, à la réindustrialisation et à la transition écologique des entreprises s’inscrit dans une logique de compétitivité et de modernisation des chaînes de valeur. Il bénéficie en priorité aux PME et ETI locales, souvent en phase de mutation technologique ou de croissance stratégique.
Pour les donneurs d’ordres, les clusters, les pôles de compétitivité et les partenaires institutionnels, ce levier public représente un signal fort de confiance, mais aussi une incitation à structurer des écosystèmes d’innovation régionaux autour de projets à fort impact.
Des investissements directs dans les infrastructures et la mobilité
L’État a également financé en 2024 pour 490 millions d’euros d’investissements en matière de mobilités du quotidien et de désenclavement des territoires. Parmi les opérations notables figurent :
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La mise en service du carrefour des Couleures dans la Drôme ;
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La liaison A75-Brioude en Haute-Loire ;
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Le contournement du Teil en Ardèche.
À cela s’ajoute le financement de 60 millions d’euros pour les études d’accès au tunnel Lyon-Turin, projet stratégique pour le transport de marchandises décarboné et l’insertion de la région dans le réseau logistique européen.
Ces investissements ciblent à la fois la fluidification des déplacements, la réduction des émissions de CO₂ et le soutien à l’activité économique dans les territoires enclavés. Pour les entreprises du BTP, du transport et des services, cela se traduit par des appels d’offres concrets, des marchés publics dynamiques et des opportunités de croissance à court et moyen terme.
Un appui fort à la transition écologique des collectivités
Le Fonds vert, instrument central du volet environnemental de l’action publique, a financé 1 000 projets de collectivités pour un montant cumulé de 177 millions d’euros, générant plus de 1,3 milliard d’euros d’investissements induits à l’échelle régionale.
Parmi les projets emblématiques figurent :
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90 opérations de recyclage de friches représentant 110 hectares réhabilités, avec à la clé la création de 1 500 logements et 180 000 m² de surfaces économiques ;
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Des projets de rénovation énergétique de bâtiments publics ;
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Des programmes de renaturation urbaine ou de gestion des risques climatiques.
L’implication croissante des collectivités dans ces démarches constitue un marché porteur pour les entreprises de l’ingénierie, de l’aménagement, du conseil environnemental, du bâtiment durable ou des ENR.
Des projets ciblés dans les territoires, au plus près des besoins
L’État a également mobilisé près de 300 millions d’euros pour accompagner les projets d’intérêt local dans le cadre du FNADT, du Fonds vert et des dotations aux collectivités. Ces aides concernent aussi bien des opérations d’aménagement, des équipements publics que des rénovations à haute valeur d’usage.
Parmi les projets soutenus :
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3,3 millions d’euros pour la rénovation des thermes de Royat (63) ;
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1,5 million pour la galerie nationale de la Cité du design de Saint-Étienne (42) ;
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Près de 1 million pour l’aménagement des berges de l’Allier (03).
Ces initiatives, souvent peu visibles dans les bilans globaux, ont pourtant un impact direct sur l’attractivité des territoires, le tourisme, la qualité de vie et la dynamique immobilière locale.
Formation et compétences : investir dans le capital humain
Dans un marché de l’emploi sous tension, l’État a investi près de 100 millions d’euros dans le Pacte régional d’investissement dans les compétences. Ce programme a permis à 30 000 personnes peu qualifiées de bénéficier d’une formation professionnelle, avec un taux d’accès à l’emploi de 55,2 %.
Pour les entreprises en recherche de main-d’œuvre, ces dispositifs représentent une opportunité stratégique de montée en compétences, à condition de jouer le jeu du partenariat local avec les organismes de formation, les missions locales ou les branches professionnelles.
Les besoins en compétences évoluent, notamment dans les domaines de l’industrie 4.0, de la maintenance, des ENR, du numérique ou du bâtiment bas carbone. L’action de l’État permet ici d’amorcer des réponses concrètes au niveau régional, mais nécessitera un pilotage fin avec les acteurs économiques pour éviter les décalages offre-demande.
Un bilan budgétaire solide malgré un contexte contraint
En 2023, selon les chiffres fournis par la Direction régionale des finances publiques, l’État a mobilisé :
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17,3 milliards d’euros en salaires et pensions ;
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6,6 milliards en dotations aux collectivités ;
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14,4 milliards en avances de fiscalité ;
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9,6 milliards en remboursements et dégrèvements fiscaux.
Ce niveau de mobilisation témoigne de la capacité de l’État à maintenir un soutien massif malgré un contexte budgétaire sous tension. Il permet également de sécuriser la trésorerie de nombreux acteurs publics locaux, tout en amortissant l’impact des hausses de coûts et des fluctuations fiscales.
Un appel à la mobilisation collective pour 2025
Pour Fabienne Buccio, Préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ce bilan incarne la volonté de l’État de rester un acteur de proximité, capable d’agir au plus près du terrain et de « réduire le dernier kilomètre des politiques publiques ». Un message d’engagement et de continuité, à l’heure où 2025 s’annonce comme une année de rationalisation budgétaire.
Dans ce cadre, les entreprises, collectivités et acteurs économiques sont appelés à se mobiliser pour maximiser l’effet levier des politiques publiques, en capitalisant sur les dispositifs existants et en renforçant leur capacité à construire des projets structurants.