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Heliosand, entreprise lyonnaise spécialisée dans la dépollution des déchets industriels grâce à l’énergie solaire, lance une levée de fonds participative pour construire son premier pilote industriel. Cette installation prendra la forme d’une loupe solaire de 100 m2 capable de transformer des déchets complexes en matériaux durables et décarbonés.

Un projet industriel soutenu par une technologie solaire inédite

La souscription, ouverte depuis le 30 septembre 2025, vise à collecter 500 000 euros d’ici le 10 décembre. Cette enveloppe s’inscrit dans un besoin global de 1,5 million d’euros pour financer ce premier pilote industriel. Selon l’entreprise, cette technologie pourrait traiter des déchets aujourd’hui impossibles à recycler, un enjeu majeur alors que 37 pour cent des déchets français ne trouvent aucune filière de valorisation.

Heliosand ambitionne ainsi de transformer les déchets en matériaux réutilisables tout en évitant émissions de CO2 et incinération. Son approche s’appuie sur une vitrification solaire capable d’atteindre 4 000 degrés Celsius.

Une industrialisation soutenue par des partenaires majeurs

Fondée en 2020 par trois associés passionnés par les technologies solaires, l’entreprise a déposé son premier brevet la même année puis réalisé cinq prototypes destinés à valider l’industrialisation. En 2025, Heliosand réunit une équipe de quinze collaborateurs répartis entre Lyon, Grenoble et Marseille.

L’entreprise est soutenue par plusieurs industriels de référence tels que SIKA, EDF, Vinci et Bouygues. Grâce à la levée de fonds en cours, les dirigeants prévoient d’installer un pilote capable de recycler 5 000 tonnes de déchets par an chez un client dès le second trimestre 2026. Leur feuille de route prévoit également la construction de cent stations de recyclage mobiles à l’horizon 2035.

Des résultats certifiés sur des déchets complexes

La technologie développée par Heliosand répond à une problématique centrale : que faire des déchets impossibles à recycler tels que l’amiante, les boues sédimentaires, les déchets ultimes ou les résidus de bauxite. Le procédé de vitrification solaire transforme ces matériaux en éléments neutres en carbone valorisables dans la construction.

Les résultats annoncés s’appuient sur plus de vingt études positives. L’une d’entre elles, menée par le laboratoire Als Global à la demande de l’entreprise SFTP, a confirmé l’absence totale d’amiante en sortie de traitement.

Heliosand estime que cette technologie offre une alternative crédible à la mise en décharge et à l’incinération en proposant une voie de valorisation circulaire pour des déchets jusqu’ici considérés comme sans solution.