Attractivité économique : l’Auvergne-Rhône-Alpes conforte sa place de deuxième région française
Malgré un contexte économique marqué par le repli des investissements internationaux, la région Auvergne-Rhône-Alpes tire son épingle du jeu. Selon le Baromètre EY de l’attractivité de la France 2025, elle conserve en 2024 son rang de deuxième région la plus attractive de l’Hexagone, derrière l’Île-de-France.
Avec 146 projets d’investissements étrangers recensés, soit 14 % du total national, la région se positionne juste devant les Hauts-de-France (101 projets) et loin devant les autres territoires. Ces implantations ont généré 2 529 emplois, représentant 9 % des emplois créés par les IDE en France sur la période.
La Métropole de Lyon en tête des territoires régionaux
La dynamique régionale repose en grande partie sur la performance de la Métropole de Lyon. En 2024, elle a accueilli 48 projets d’investissement étranger, pour 871 emplois créés, selon le classement des métropoles établi par EY. Lyon devance nettement Marseille (36 projets), Toulouse (30), Lille (21) et Nantes (20).
Les dirigeants internationaux interrogés dans le cadre du baromètre placent d’ailleurs Lyon en tête des métropoles françaises les plus attractives hors Paris, devant Marseille et Lille. La capitale des Gaules bénéficie, selon EY, de solides atouts structurels : un tissu industriel dense, un excellent niveau de formation et une bonne accessibilité européenne.
Une région plébiscitée pour l’industrie et la R&D
L’Auvergne-Rhône-Alpes se distingue également dans les domaines industriels et de la recherche. Elle se place au 2e rang national pour les investissements industriels en 2024, avec 68 projets recensés, juste derrière la région de Marmara orientale (Turquie) au niveau européen. Elle enregistre toutefois une baisse de 23 % par rapport à 2023.
Concernant la recherche et développement, la région figure parmi les quatre premières en France, avec 14 projets de centres de R&D accueillis en 2024. Malgré une baisse de 36 %, cette performance confirme la structuration d’un écosystème scientifique solide dans la région lyonnaise, notamment autour de la santé, de la chimie et des technologies de rupture.
Une attractivité stable, mais exposée aux tensions structurelles
Si la région se maintient dans le peloton de tête, le baromètre EY rappelle que la baisse générale des investissements étrangers en France (-14 % en nombre de projets, -27 % en emplois) affecte aussi les territoires les plus attractifs. À l’échelle régionale, les difficultés identifiées concernent notamment le manque de foncier disponible, les coûts salariaux élevés et les délais d’implantation, particulièrement dans l’industrie.
Lyon et sa région apparaissent également en retrait dans certains segments stratégiques comme les centres de décision ou les <strongactivités financières, où Paris et Londres continuent de dominer largement.
Un socle solide pour capter les projets d’avenir
En dépit d’un environnement incertain, l’Auvergne-Rhône-Alpes conserve un profil attractif pour les projets à forte valeur ajoutée. Des implantations récentes dans l’énergie (avec l’arrivée de Thorizon à Lyon), l’intelligence artificielle ou encore l’agroalimentaire démontrent que la région reste un territoire stratégique pour les entreprises étrangères en quête d’innovation et de proximité industrielle.
Alors que 75 % des projets d’investissement étrangers en France sont réalisés hors Île-de-France, la région lyonnaise confirme qu’elle reste une terre d’accueil centrale dans la répartition territoriale des IDE. Dans un paysage économique européen marqué par la concurrence entre régions, l’Auvergne-Rhône-Alpes conserve de sérieux arguments.