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Pourquoi devenir auto-entrepreneur est-il intéressant pour démarrer un projet ?
Peut-être avez-vous une idée depuis bien longtemps, mais vous ne savez pas comment la mettre en œuvre, ou tout simplement la tester. Sachez qu’il existe cependant une solution pour cela, voire aller plus loin et vivre de cette idée : devenir auto-entrepreneur. Ce statut est assez simple dans sa création, mais aussi dans sa gestion au quotidien. Avec celui-ci vous pourrez vous concentrer sur ce que vous savez faire de mieux : développer votre projet. De plus, il est possible de créer une auto-entreprise en quelques clics avec Service autoentrepreneur.fr, et vous ouvrez alors votre entreprise en moins de cinq minutes ! Bref, on vous explique tout.

Présentation du statut d’auto-entrepreneur

Lancé sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, le statut d’auto-entrepreneur a été un véritable succès. Pour preuve, durant l’année 2020, plus d’un demi-million d’auto-entreprises ont été créées (plus d’informations sur la création en cliquant ici). Bien entendu, toutes ne feront pas fortune, mais cela a pour mérite de pouvoir tester une idée ou sortir du chômage. Ainsi, le statut de micro-entreprise permet de créer une véritable entreprise sans pour autant devoir gérer l’aspect administratif au quotidien. En effet, en étant auto-entrepreneur, il suffit de se soumettre à ces quelques règles :

  • Déclarer son chiffre d’affaires tous les mois ou tous les trimestres (au choix)
  • Régler ses cotisations sociales et fiscales
  • Ne pas dépasser un certain chiffre d’affaires (34 400 € par an pour les BIC et BNC et 85 800 € par an pour les ventes avant d’être soumis à la TVA)
  • Être en règle avec la Cotisation Foncière des Entreprises (une fois par an, cette taxe est un peu la taxe foncière de l’entreprise)
  • Suivre le stage de création d’entreprise obligatoire selon l’activité souhaitée

Les cotisations de l’auto-entrepreneur

Ainsi, en fonction de votre activité, vous serez taxé en fonction de la déclaration de votre chiffre d’affaires (si vous ne réalisez aucun chiffre, vous ne devrez rien à l’URSSAF). D’ailleurs, le Service-Public.fr explique cela parfaitement. Bref, en tant qu’auto-entrepreneur, vous serez redevable :

  • Vente de marchandises : 12,9%
  • Prestation de services BIC (artisanale) : 22,3%
  • Prestation de services BNC (commerciale) : 22,2%
  • Libérale : 22.2%

Dans ces charges, sont comprises les cotisations sociales (Sécurité sociale, retraite…) mais aussi le Compte Formation. En plus de cela, chaque auto-entrepreneur peut régler sa cotisation fiscale en fonction de son activité. Attention, il s’agit d’une option à définir ou non selon votre cas (pour faire simple, ne la prenez pas si vous ne payez pas d’impôts). En détails donc :

  • Vente de marchandises : 1%
  • Prestation de services BIC (artisanale) : 1.7%
  • Prestation de services BNC (commerciale) : 2.2%
  • Libérale : 2.2%

Enfin, en ce qui concerne la Cotisation Foncière des Entreprises, elle n’est pas due au titre de la première année suivant la création de l’entreprise. Cependant, les années suivantes, cette dernière est basée sur la valeur locative du local d’activité (bien souvent, c’est le domicile pour l’auto-entrepreneur). La bonne nouvelle, c’est que la CFE dispose d’un plafond en fonction de votre chiffre d’affaires. Par exemple, si vous réalisez un chiffre entre 10 001 € et 32 600 €, vous ne serez pas taxé plus de 1 061 € à l’heure où nous écrivons ces lignes. Attention cependant, beaucoup d’auto-entrepreneurs font l’erreur d’oublier cette taxe et reçoivent la surprise en fin d’année. C’est pourquoi, nous conseillons de réaliser un échelonnement de cette taxe auprès du service des impôts.

Les avantages du statut d’auto-entrepreneur

Si vous avez bien compris le mode de fonctionnement du statut d’auto-entrepreneur, vous comprendrez rapidement ses avantages. Le premier d’entre eux, c’est que vous ne paierez rien en cotisation avant de réaliser un chiffre d’affaires. Attention cependant, cette règle n’est pas tout à fait juste : la CFE est redevable dès la deuxième année, que vous génériez un chiffre d’affaires ou non. La bonne nouvelle, c’est que si vous ne réalisez aucun chiffre durant la seconde année (ou les suivantes), vous pourrez demander une exonération exceptionnelle de cette taxe. Pour cela, il ne faut pas hésiter à se tourner vers le service des impôts.

Le second avantage, c’est que l’auto-entrepreneur est exonéré de TVA (jusqu’à un certain seuil). Cela permet une grande simplification de gestion de l’entreprise. D’ailleurs, c’est un élément à rappeler auprès de vos partenaires professionnels lorsque vous échangez avec eux, la majorité s’attendant à pouvoir récupérer la TVA, il est toujours bon de leur rappeler votre statut. En continuité avec ce second avantage, c’est d’ailleurs toute la gestion de l’auto-entreprise qui est simplifiée : vous n’avez qu’à déclarer votre chiffre d’affaires et les charges sociales et/ou fiscales sont calculées automatiquement.

Comment aller plus loin avec une auto-entreprise

Si votre idée fonctionne, peut-être auriez-vous l’envie d’aller un peu plus loin. Sachez tout d’abord qu’il est possible de vivre correctement avec le statut d’auto-entrepreneur. Par exemple, si vous prenez un rédacteur web à son compte, il est possible de gagner jusqu’à 34 400 € par an sans collecter la TVA (au-dessus, il est possible d’aller jusqu’à près de 70 000 €, mais il faut collecter la TVA pour l’État). Si l’on rapporte à un revenu net, il faut déduire les 22.3% de charges, il reste donc 26 728 €. Rapporté au mois, cela fait donc un salaire de 2 227 € nets. Plutôt confortable non ? Bien entendu, cet exemple de rédacteur web est un peu l’idéal : celui-ci à très peu de frais si ce n’est l’achat d’un PC et la consommation électrique de ce dernier…

Cependant, il est possible d’aller plus en dépassant les seuils de TVA. Certes, il faudra collecter et reverser tous les montants de TVA pour l’État, mais le chiffre d’affaires autorisé sera alors doublé ! Bref, si vous souhaitez aller plus loin sur votre idée, il est possible de garder le statut d’auto-entrepreneur. Cependant, si vous avez beaucoup de dépenses pour votre activité, nous conseillons de passer au régime réel, puisqu’il n’est pas possible de déduire ses achats du chiffre d’affaires imposable.