Près d’un étudiant sur trois en emploi en Auvergne-Rhône-Alpes

Selon l’Insee, 31,3 % des étudiants de 16 à 29 ans en Auvergne-Rhône-Alpes occupaient un emploi rémunéré en 2022, un taux supérieur à la moyenne nationale. L’étude met en lumière de fortes disparités départementales et des différences liées à l’âge, au genre et au mode de vie des étudiants.
Un taux supérieur à la moyenne nationale
En 2022, la région Auvergne-Rhône-Alpes comptait 346 500 étudiants. Parmi eux, 108 350, soit 31,3 %, exerçaient une activité rémunérée. Ce chiffre est légèrement supérieur à la moyenne observée en France métropolitaine (30,1 %) et en province (29,6 %). La vitalité économique régionale et la diversité des formations offertes dans les universités et grandes écoles expliquent en partie cette dynamique.
Des emplois intégrés aux études en majorité
Près d’un étudiant sur cinq (18,9 %) occupe un emploi directement lié à sa formation, qu’il s’agisse de stages rémunérés, d’apprentissage ou encore d’internats en médecine. Ces expériences renforcent l’acquisition de compétences et facilitent l’insertion professionnelle.
À côté de cela, 6,1 % des étudiants exercent un « job » étudiant, souvent dans le commerce, la restauration ou les services, afin de financer leur quotidien. Enfin, 6,3 % occupent d’autres emplois rémunérés, comme des contrats de professionnalisation ou doctoraux, ainsi que des postes dans la recherche.
De fortes disparités territoriales
Si la moyenne régionale est de 31,3 %, certains départements dépassent largement ce seuil : 41 % en Haute-Savoie, 39 % dans l’Allier et 38 % en Haute-Loire. À l’inverse, le Cantal (23 %) et le Puy-de-Dôme (25 %) affichent des taux bien inférieurs. Dans des départements à forte population étudiante comme l’Isère, le Rhône et la Loire, les proportions oscillent entre 28 % et 32 %.
L’âge, un facteur déterminant
La propension à travailler augmente avec l’âge. Seuls 16,9 % des étudiants de 16 à 19 ans exercent une activité rémunérée, contre 36,1 % pour les 20-24 ans. Ce taux atteint 62,1 % chez les étudiants de plus de 24 ans, notamment en doctorat ou formation continue, où l’expérience professionnelle est pleinement intégrée au parcours.
Des écarts selon le genre et le mode de vie
Les étudiants garçons travaillent davantage que les filles (32,9 % contre 29,9 %). Cette différence s’explique par une plus forte présence masculine dans l’apprentissage et les filières techniques, tandis que les étudiantes sont plus nombreuses à exercer des « jobs » étudiants dans le commerce ou la petite enfance.
Le mode de vie joue aussi un rôle : 26,9 % des étudiants vivant chez leurs parents travaillent, contre 34,8 % de ceux qui ont quitté le domicile familial. Ces derniers sont plus souvent contraints de financer logement et dépenses courantes.
Les principaux emplois étudiants
Les « jobs » étudiants se concentrent dans trois secteurs : le commerce (27,9 %), l’hébergement-restauration (22,1 %) et l’enseignement, la santé et l’action sociale (24,7 %). Un étudiant sur cinq employé dans ce cadre travaille comme serveur ou employé d’hôtel. Viennent ensuite les caissiers (14,3 %), les vendeurs en produits non alimentaires (6,1 %) et les assistants maternels ou gardes d’enfants (4 %).
Pour les emplois intégrés aux études, les professions médicales et pharmaceutiques arrivent en tête (7,4 %), suivies de postes dans l’administration, la comptabilité, le commerce et la communication. Les autres activités rémunérées regroupent notamment les chercheurs et doctorants (14,9 %).