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Un immeuble vieillissant mais stratégiquement situé

BTP Rhône et Métropole, la FRTP Auvergne-Rhône-Alpes, le MEDEF Lyon-Rhône et la CPME Rhône tirent la sonnette d’alarme face à l’arrêt et au report de nombreux chantiers de Travaux Publics décidés dans le cadre de la trêve électorale. Selon ces organisations, cette interruption brutale menace directement l’équilibre économique et social de la filière à l’échelle locale.

Un effondrement d’activité jugé inédit

Les représentants des entreprises de Travaux Publics évoquent une chute d’activité sans précédent, y compris sur des chantiers situés hors des secteurs sensibles de circulation. Cette situation tranche avec les fins de mandats précédentes, habituellement marquées par un ralentissement progressif et anticipable.

La commande publique jouant un rôle central dans l’activité de la filière, l’arrêt généralisé des chantiers, sans préparation ni accompagnement, frappe directement des centaines d’entreprises sur le territoire.

Des répercussions sociales immédiates

Les organisations estiment que plus de 12 000 compagnons pourraient être impactés au total. Parmi eux, plus de 1 000 personnes seraient touchées de manière directe ou indirecte dans l’immédiat, incluant intérimaires, apprentis, salariés en insertion, fournisseurs, sous-traitants et loueurs de matériel.

Les conséquences évoquées sont multiples : équipes mises à l’arrêt du jour au lendemain, perte brutale de revenus à l’approche des fêtes de fin d’année, risques de licenciements ou de non-renouvellement de missions. Les signataires rappellent que l’activité des compagnons ne peut, selon eux, servir de variable d’ajustement électoral.

L’activité partielle au cœur des tensions

Face à cette baisse soudaine d’activité, les premières demandes d’activité partielle auraient été refusées, la situation étant qualifiée de structurelle. Les organisations contestent cette analyse et soulignent le caractère exceptionnel et temporaire de l’arrêt, directement lié à une décision politique locale.

Elles rappellent que le dispositif d’activité partielle a précisément vocation à amortir ce type de choc conjoncturel afin de préserver l’emploi.

Un appel à des mesures rapides et adaptées

Après un été marqué par une forte mobilisation des équipes, la filière se retrouve confrontée à une période de sous-activité prolongée. Cette instabilité fragilise, selon les organisations, un secteur indispensable au fonctionnement du territoire.

BTP Rhône et Métropole, la FRTP Auvergne-Rhône-Alpes, le MEDEF Lyon-Rhône et la CPME Rhône appellent notamment à la réouverture rapide des chantiers reportés, à une approche adaptée à chaque situation et à la priorisation des chantiers d’entretien, jugés essentiels pour la sécurité.

Ils demandent également la reconnaissance du caractère conjoncturel de la situation afin de permettre le recours à l’activité partielle et la poursuite d’un dialogue constructif avec les représentants des entreprises, dans un contexte déjà fragilisé par l’allongement des délais de paiement.