Accord Trump-UE : le groupe UDI-CA alerte sur les risques pour l’économie régionale
Alors que l’Union européenne s’apprête à valider un accord commercial avec les États-Unis, le groupe UDI, Centristes et Apparentés de la Région Auvergne-Rhône-Alpes exprime sa vive inquiétude face aux déséquilibres que ce texte pourrait engendrer pour les entreprises françaises et pour le tissu industriel régional.
Une taxe américaine jugée inacceptable
Signé la veille, l’accord entre l’Union européenne et les États-Unis comporte une taxe unilatérale de 15 % sur de nombreux biens exportés vers le marché américain. Cette disposition est perçue par le groupe UDI-CA comme une menace réelle pour la compétitivité des entreprises françaises. Elle instaurerait, selon ses membres, une concurrence inacceptable, en particulier pour les acteurs économiques d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Une région fortement concernée
Avec près de 12,1 % des exportations nationales, soit un volume proche de 71 milliards d’euros (chiffres 2024), Auvergne-Rhône-Alpes est la deuxième région exportatrice de France. Le marché américain représente environ 7,8 % des exportations régionales, ce qui en fait la quatrième destination après l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Le groupe UDI-CA rappelle que la Région accompagne activement les entreprises à l’export et que cet accord pourrait compromettre les efforts engagés.
Des conséquences sur la réindustrialisation
De plus, alors que la réindustrialisation est une priorité européenne, cet accord impose d’investir 600 milliards de dollars dans l’outil industriel situé sur le territoire américain, ce qui pourrait accélérer la désindustrialisation de filières d’avenir en Europe.
Un appel à la mobilisation de l’État
Face à ces enjeux, le groupe UDI-CA appelle l’État français à défendre auprès de l’Union européenne un accord plus équilibré, qui protège l’activité industrielle nationale, l’emploi local et la compétitivité des savoir-faire régionaux. Il s’agit, selon eux, de refuser un libre-échange déséquilibré au détriment des intérêts français.
Encadrer les géants du e-commerce
Dans la même logique, le groupe renouvelle sa proposition d’une contribution spécifique des grandes plateformes de e-commerce. Il dénonce une concurrence déloyale vis-à-vis des commerces de proximité, qui paient des loyers, des impôts locaux et emploient sur place, contrairement aux grandes plateformes qui dominent les flux logistiques sans contribution équitable.
Pour les élus UDI-CA, faire contribuer ces géants permettrait notamment de :
- financer les mobilités du quotidien, comme le suggère le rapport « Ambition France Transports »,
- encourager les circuits courts et les achats locaux,
- et rétablir une équité fiscale face à des groupes internationaux peu transparents.
Vers un modèle économique plus juste
En conclusion, le groupe UDI, Centristes et Apparentés réaffirme sa volonté de défendre un modèle économique plus équilibré, durable et respectueux des territoires. Pour ses élus, la compétitivité ne doit pas rimer avec renoncement. La France, affirment-ils, a les moyens d’agir pour protéger ses entreprises, soutenir son commerce local et promouvoir un commerce international plus juste.