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La Métropole de Lyon renouvelle son Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) pour la période 2025–2029. Une concertation publique est ouverte depuis le 6 janvier et se poursuivra jusqu’au 7 mars. Elle permet aux habitants de consulter le plan et de formuler leurs observations via la plateforme jeparticipe.grandlyon.com.

117 000 habitants concernés par une exposition excessive au bruit

Selon les cartes de bruit produites par Acoucité, 8,4 % des Grands Lyonnais — soit environ 117 000 personnes — sont exposés quotidiennement à des niveaux supérieurs au seuil européen de 68 décibels sur 24 heures. Le bruit est identifié comme une pollution environnementale majeure, avec des impacts sur le sommeil, le stress, l’attention ou encore la santé cardiovasculaire.

Cinq axes d’action pour un territoire apaisé

Le PPBE 2025–2029 s’organise autour de cinq priorités :

  • Réduire le bruit à sa source
  • Intégrer l’environnement sonore dans les projets urbains
  • Résorber les situations critiques
  • Faciliter l’accès de tous à des zones calmes
  • Mieux connaître, informer et sensibiliser

Des actions concrètes déjà engagées

Dans le quartier de Bron-Parilly, un mur anti-bruit a été construit le long de la Boutasse pour protéger 78 logements exposés à 71–78 décibels. L’objectif est de ramener l’exposition à 65 décibels. D’autres leviers sont également mobilisés :

  • Réduction de la vitesse sur le périphérique à 70 km/h, permettant de gagner 1,5 décibel
  • Mise en place de revêtements acoustiques sur le périphérique Laurent Bonnevay
  • Baisse du trafic routier : –12 % dans la métropole et –22 % dans l’hypercentre depuis 2019

À titre de comparaison, une baisse de 50 % du trafic réduit le bruit de 3 décibels.

L’environnement sonore intégré dès la conception urbaine

Le plan met l’accent sur la prise en compte du bruit dès la phase de conception des projets. Exemple : le réaménagement du parc Blandan, où les reliefs naturels (motte, bastion) ont été utilisés pour protéger certaines zones. Le même principe guide le projet urbain en cours à la Duchère Sauvegarde, pensé pour limiter les nuisances sonores et la pollution de l’air.

Préserver et développer les zones calmes

Le PPBE prévoit également d’élargir l’accès à des espaces de repos sonores. Dans le parc de Parilly, trois zones calmes ont été aménagées, avec mobilier spécifique (bancs, chaises, hamacs) pour offrir aux usagers des lieux de détente protégés du bruit. Ces espaces sont intégrés aux projets d’aménagement ou de rénovation urbaine dès leur conception.

Un enjeu de santé publique

Pour Pierre Athanaze, vice-président à l’Environnement, « le Plan de prévention du bruit dans l’environnement vise à diminuer l’exposition aux nuisances sonores. Il répond à de nombreux objectifs de santé publique, comme la réduction du stress et des troubles du sommeil. Il contribue à faire de l’environnement sonore un marqueur du mieux vivre en ville. »