Grenoble : une city européenne jeune et tournée vers les sciences
Avec près de 367 500 habitants en 2021, la city de Grenoble se distingue par une population plus jeune et plus diplômée que la moyenne européenne, ainsi que par un dynamisme économique marqué, notamment dans les activités scientifiques et techniques.
Une démographie spécifique au territoire grenoblois
Regroupant 16 communes et représentant 81 % des habitants de Grenoble Alpes Métropole, la city de Grenoble se classe au 2e rang régional derrière Lyon, au 11e rang en France et au 76e rang en Europe. Sa population présente un profil singulier : entre 2015 et 2021, 34 % des habitants avaient moins de 25 ans, soit six points de plus que la moyenne des 40 cities européennes de taille équivalente. Cette jeunesse s’explique par le poids des étudiants, qui représentent 52 % des 15-34 ans, contre 37 % dans le référentiel.
Le niveau de formation est également plus élevé : 49 % des 25-64 ans disposent d’un diplôme de l’enseignement supérieur, soit huit points de plus que la moyenne. À l’inverse, la part de la population sans diplôme est de 17 %, quatre points de moins que dans les autres cities comparables.
Une natalité plus forte et une croissance portée par l’accroissement naturel
La natalité est plus élevée que la moyenne (12,5 naissances pour 1 000 habitants contre 10,4), tandis que la mortalité est plus faible (7,5 ‰ contre 9,5 ‰). Le solde migratoire reste toutefois négatif. La croissance démographique, de +0,05 % par an en moyenne, repose donc uniquement sur l’accroissement naturel, quand la zone de comparaison affiche une progression de +0,37 % liée aux migrations.
Un marché du travail dynamique mais contrasté
En 2021, 82 % des habitants en âge de travailler étaient actifs et 69 % occupaient un emploi, soit cinq points de plus que le référentiel. La city de Grenoble propose 137 emplois pour 100 actifs occupés, un chiffre inférieur à celui de Clermont-Ferrand (174) et de Saint-Étienne (147), mais supérieur à la moyenne de la zone de référence. Cette situation s’explique notamment par la proximité de grands pôles d’emploi extérieurs, en particulier dans les industries numériques.
Le taux de chômage reste similaire à celui observé dans le référentiel, autour de 12 %.
Une spécialisation scientifique et technique
Le tertiaire non marchand (administration, santé, action sociale, enseignement) demeure le principal pourvoyeur d’emplois, concentrant 34 % de l’activité. Mais Grenoble se distingue par le poids des activités scientifiques et techniques, qui représentent 18 % de l’emploi, soit deux points de plus que la moyenne. Ce secteur dépasse ainsi le transport, l’hébergement et la restauration (17 %), nettement en retrait par rapport à la zone de comparaison (26 %).
Une position singulière en Europe
Avec une population jeune et qualifiée, un dynamisme économique soutenu et une forte orientation vers les sciences, Grenoble confirme son rôle de pôle métropolitain majeur en Auvergne-Rhône-Alpes. Toutefois, son attractivité migratoire en retrait et un marché de l’emploi marqué par la concurrence de pôles voisins soulèvent des questions sur l’équilibre futur entre offre et demande locales.