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réseaux d'eau
Juin a été un mois de canicule historique en France avec plus de 40 degrés dans le sud-ouest du pays. Le manque de pluie considérable en addition de la canicule a créé une forte situation de stress hydrique. Les Canalisateurs, groupe de pression pour pallier aux différents problèmes de manque d’eau, cherche des solutions afin d’améliorer les problèmes de rendements d’eau. 

On repère 3 acteurs majeurs, consommateurs d’eau :  les citoyens, les industries ainsi que les agriculteurs. Il est donc nécessaire de préserver les ressources pour que chacun puisse bénéficier de cette eau qui se fait si rare.

Les réseaux ont un rendement de 80 % et un taux de fuite de 20 %

Aujourd’hui, les réseaux ont des rendements d’eau de 80 % et 20 % de taux de fuite en moyenne sur le territoire Français. Lyon, possède un meilleur taux de rendement que la moyenne avec ses 85 %.

Depuis environ 5 ans, les collectivités ont pris conscience de ce manque de rendements d’eau. Cependant, les solutions et surtout le budget pour pallier ce manque se font rare.

La durée de vie d’une canalisation est environ de 80 ans. Pour renouveler l’intégralité du parc, le rythme d’investissement est entre 150 ans et 200 ans. Ainsi, le rythme est deux fois inférieur à ce qu’il faudrait pour renouveler tous les 80 ans les canalisations d’eau potable.

Des sociétés ont d’ores et déjà développé des systèmes de détection de fuite. Cependant, ces systèmes ne résolvent qu’une partie du problème. En effet, il manque énormément d’argent aux collectivités pour renouveler les réseaux afin de réduire le taux de fuite.

canalisation

Le plan de rebond mené par l’agence de l’eau

En 2019, le gouvernement était conscient de ce problème et en a fait part à l’agence de l’eau. À cette époque, cette agence était à son 11ème plan, celui-ci ne prenait pas en compte la réparation des fuites et le renouvellement des conduites. Ce plan portait sur la biodiversité et avait pour objectif de protéger les rivières. Les subventions pour l’eau potable ont donc été laissées de côté et les canalisations n’ont pas pu être suffisamment renouvelé faute de moyen.

Le Covid a encouragé l’agence de l’eau à mener un plan de rebond. Pendant 2 ans, les réseaux d’eau potable ont pu être renouvelés. L’impact exact de ce plan de rebond n’est pas connu, mais le rendement des réseaux a été amélioré de 3 % à 5 % par endroit.

Pour le 12ème plan, les Canalisateurs nous ont confiés qu’il serait important pour les rendements des réseaux de subventionné l’eau afin d’avoir assez de budget pour améliorer le parc.

Les montants investis sont historiques et l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse joue un rôle essentiel en apportant près de 29 millions d’euros sur les 100 millions, soit près d’un tiers de la somme totale.

 

Une inscription dans le plan de sobriété énergétique

L’eau nécessite énormément d’énergie, avant d’être distribuée grâce à des stations de relais, l’eau est pompée et traitée.

Le plan de sobriété énergétique liée aux échéances de la loi énergétique souhaite qu’en 2030, il y ait 40 % d’émission de CO2 en moins par rapport à 1990 et 0 % de carbone en 2050.

Pour arriver à -40 % d’énergie en 2030, l’investissement des travaux publics doit être doublé jusqu’à 2030. Les 0 % de carbone en 2050 seront atteints grâce à:

  • La mise en place de l’hydrogène,
  • Au nombre de bornes électriques qui devraient être triplé ou quadruplé
  • La mise en place de nouveaux tramways

Les travaux publics ainsi que les Canalisateurs sont donc des acteurs majeurs de cette transition énergétique.