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La guerre du hard discount dans la région de Lyon
Avec un pouvoir d’achat en berne et une inflation qui ne semble pas vouloir ralentir, les français sont de plus en plus à la recherche de bonnes affaires. Et en particulier au moment de faire leurs courses. C’est pour cette raison que les hard discounters, ces enseignes qui bradent les prix, sont de plus en plus nombreux à ouvrir de nouveaux points de vente en France en général, et dans la région de Lyon en particulier. 

Zoom sur ces nouveaux (ou non) acteurs de la grande distribution et sur leurs pratiques tarifaires,

Toujust, Tazita : les nouveaux hard discounters s’installent à Lyon et dans ces environs

Depuis fin 2022 – début 2023, de nombreuses grandes surfaces ont ouvert leurs portes en région lyonnaise, en particulier celles spécialisées dans le hard discount. C’est le cas notamment de Toujust, qui se targue d’être le supermarché le moins cher, et qui est désormais accessible à seulement une heure du centre ville de Lyon (plus particulièrement à Oyonnax, dans l’Ain).

Après l’annonce de l’arrivée d’Atacadao (une chaine de supermarchés spécialisés dans les prix cassés et appartenant au groupe Carrefour), Toujust est donc la nouvelle marque française à centrer sa communication sur ses tarifs (jusqu’à 10 % moins chers que ses concurrents directs)

L’enseigne, qui a été lancée par l’ex-directeur d’E-Leclerc, Fabrice Gerber, proposera plus de 7 000 références (dont 80 % seront des articles alimentaires et 43 % des produits frais). Elle mise également sur le made in France, faisant rimer bas prix et qualité.

Mais Toujust n’est pas le seul hardiscounter à faire de la concurrence aux grandes enseignes bien établies. C’est le cas également de Tazita, créé lui aussi par un ancien de Leclerc et qui devrait ouvrir jusqu’à 300 magasins avant 2027. Là aussi, et contrairement à d’autres marques de hard discount comme Action, la priorité est donnée à l’alimentation afin d’offrir des solutions pour les français qui peinent de plus en plus à remplir leur frigo.

L’originalité du concept est que la marque ne va pas se tourner pas vers les banques, mais vers les fournisseurs, qui deviendront les investisseurs de l’entreprise (un peu comme l’avait fait Grand Frais il y a quelques années).

Prix bas, mais catalogue réduit

Néanmoins, si ces nouveaux concurrents veulent survivre dans l’économie actuelle, ils n’auront pas d’autre choix que de revenir aux fondamentaux de leur concept. C’est à dire de proposer une offre réduite au strict minimum pour continuer d’être imbattable sur les prix. Si Toujust peut donc se targuer de proposer des tarifs très concurrentiels, son offre n’a rien à voir avec l’énorme variété de produits, marques et univers proposés par exemple dans le catalogue Leclerc de cette semaine.

Certes, le contexte est propice à l’essor des magasins de hard discount, mais la hausse du prix des matières premières et les difficultés d’approvisionnement rognent considérablement les marges de ces acteurs, qui doivent donc se concentrer sur un nombre de plus en plus réduit de références.