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L’immobilier à Lyon connaît-il la crise ?
Le marché immobilier lyonnais demeure tendu malgré la crise. On assiste à une nouvelle tendance : les habitants sont de plus en plus attirés par les biens à l’extérieur de la ville selon une agence immobilière à Lyon. Les expatriés et les investisseurs de biens à vocation touristique sont quant à eux plus frileux. Paola Dias, professionnelle de l’immobilier depuis six ans, analyse l’évolution du marché et relate son expérience en tant qu’experte du secteur.

Les prix immobiliers continuent de s’envoler à Lyon. La pandémie de Covid-19 n’a pas enrayé la machine : la demande dépasse largement l’offre dans la deuxième ville de France (par son PIB). « Les prix immobiliers ont bondi de plus de 11 % en un an ! », confirme Paola Dias, agent Homki. Selon cette professionnelle de l’immobilier, même si Lyon ne perd pas de son attractivité, loin de là, la demande a changé. « Les extérieurs de Lyon sont désormais très prisés. Les acquéreurs sont moins focalisés sur l’intra muros, la tendance s’est renversée et les biens situés en dehors de la ville attirent énormément. » En effet, le post-confinement a eu un effet sur beaucoup de Français qui ont instantanément eu un besoin vital d’extérieur, de verdure, voire de liberté. « Les biens à vendre intra muros mettent légèrement plus de temps à se vendre, alors qu’auparavant c’était bien plus le contraire ! » Le marché lyonnais demeure néanmoins très tendu et la mise en compétition des acheteurs alimente l’inflation. Quels sont les quartiers dont l’attrait augmente ?

« Cela dépend des motivations intrinsèques », répond l’agent, « mais je constate que les gens se jettent sur le 7ème arrondissement et le quartier de la Croix Rousse

« La Presqu’île, quant à elle, est saturée ! », elle s’étend sur les premier et deuxième arrondissements. Les agences immobilières à Lyon le constatent : les 6ème, 3ème, 1er et 2ème demeurent toujours aussi recherchés. Autant dire que, malgré les contraintes imposées par les banques, les Lyonnais continuent d’acheter à un prix élevé. Le prix du m2 est de 5 652 €, selon le baromètre LPI-Se Loger, et il atteint 7 184€ dans le convoité 6ème arrondissement.

Cependant, en réponse à la crise, une stagnation des prix immobiliers est à craindre dans les prochaines années. En ce sens, il faudra s’aligner et trouver d’autres solutions pour optimiser le prix de vente de son bien afin de vendre dans des délais raisonnables, ou bien passer par une agence à commission fixe qui aidera à obtenir le meilleur net vendeur.

L’attentisme des expatriés, la fragilisation des investissements à vocation touristique

Paola Dias remarque, en outre, un nouveau phénomène : les expatriés français sont de plus en plus réticents à l’idée d’investir à Lyon. On assiste à un attentisme de ces acheteurs qui espèrent voir la situation s’améliorer. En effet, la gestion de la crise est mal vue d’un regard extérieur et les expatriés sont davantage prudents quant à leurs investissements en France. « Ce marché est en stand-by », explique l’agent. Ces Français de l’étranger constatent que leur pays d’origine a du mal à endiguer le virus. De plus, les confinements, la fermeture des restaurants et le temps mort de la culture ne leur donnent, pour l’instant, pas envie d’acheter.

« En tant qu’agent, depuis quelques mois, j’ai plus de mal à vendre des produits à vocation touristique par exemple ». Dans ce sillage, les investissements locatifs et les investissements pour « louer sur Airbnb » connaissent un ralentissement. Plus généralement, la crise sanitaire et les nouvelles réglementations gouvernementales ont fragilisé ce marché précis et ce, dans tout le pays. « Les gens se précipitaient sur ce genre de biens, ils rêvaient d’investir à Lyon, mais cette tendance s’est fortement calmée. »

Un besoin accru d’être rassurés lors des transactions immobilières

Les confinements, la crise économique et le durcissement des conditions d’octroi de prêt immobilier ont perturbé les Français. Cela a rendu certains vendeurs plus frileux, certains acquéreurs plus prudents. « On essaye de proposer un accompagnement plus qualitatif car je sens que les personnes ont besoin d’être rassurées lorsqu’ils vendent leur bien », explique Paola Dias qui travaille chez Homki depuis sa création.

L’agence immobilière en ligne propose en effet un prix fixe de 2 990€, payé au succès et quel que soit le prix du bien, et avec un niveau de service équivalent voire supérieur aux agences immobilières traditionnelles. Car à Lyon, les agences immobilières facturent en moyenne une commission de 4,8 % du prix de vente du bien. Ce prix fixe paraît trop beau pour être vrai ? Pourtant l’agent Homki estime le bien, s’occupe de toutes les visites et plus encore : « Je vais sur les shootings photo avec le photographe, j’accompagne mes clients à chaque rendez-vous chez le notaire, je les accompagne dans l’intégralité du processus de vente », confie l’agent.

Le modèle de l’agence immobilière en ligne, et à prix fixe, a permis, en outre, de surmonter la crise en proposant des visites en visioconférence, la numérisation des documents administratifs ainsi que l’accompagnement digital. « Même si beaucoup de Lyonnais, à l’instar des Français, subissent cette situation particulière, ils continuent d’acheter. » La région lyonnaise, en effet, se distingue par son dynamisme à toute épreuve.