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Quid de l’immobilier neuf lyonnais post covid ? Faut-il acheter ou pas ?
“Quand l’immobilier va, tout va !” avait t-on coutume de dire. Mais ça, c’était avant ! La crise sanitaire a bouleversé tous les secteurs de l’économie. Celui de l’immobilier neuf, qu’il soit d’entreprise ou d’habitation, n’a pas été épargné. Survol d’un secteur en pleine mutation pour en distinguer les indicateurs forts. 

Le confinement aura marqué les esprits

Après quelques semaines de cloisonnement entre quatre murs, qui n’a pas rêvé d’échanger sa garçonnière de centre ville pour un bout de pelouse en banlieu ? Uniquement les personnes parfaitement satisfaites de leur habitation. L’exiguïté faisant, nombreux ont-été les propriétaires tentés par la campagne. 

C’est l’observation confirmée par les acteurs de la vente immobilière qui relèvent également, a contrario, un besoin exprimé de certains à vouloir se rapprocher des centres villes pour ne plus être tributaire des transports et des sources d’infections qu’ils représentent ! 

Concomitant, la révélation du télétravail qui, comme un fait exprès, ralenti le flux migratoire naturel vers la métropole. Nous vivons un véritable changement de paradigme.

Les prix de l’immobilier lyonnais continuent de surprendre

Après le confinement et malgré la crise du Covid-19, les prix de l’immobilier lyonnais poursuivent leur ascension, selon les premières données disponibles à l’issue de l’été 2020 : 

  • du 01/09/2019 > 15/03/2020 = + 4,9%
  • du 15/03/2020 > 01/09/2020 = + 1,9% (source Meilleurs Agents)

Les prix auraient ainsi progressés de 4.9% pendant les 6 mois précédents le confinement, avant de progresser encore de 1.9% à Lyon entre le 15 mars et le 1er septembre 2020. La hausse a certes ralenti, mais elle se poursuit pour finalement arriver à +11.5% en moyenne en 12 mois. 

« Le confinement n’a pas eu d’impact important sur l’immobilier à Lyon« , confie Nicolas Bouscasse, président de la FNAIM du Rhône qui constate que la tendance reste orientée à la hausse « le rythme de croissance a légèrement ralenti mais les prix augmentent toujours »

Une offre pléthorique et de nombreux programmes

Deuxième ville de France avec plus d’un million et demi d’habitants, Lyon s’impose depuis longtemps comme une ville de premier choix pour vivre, mais aussi pour investir. Sa qualité de vie n’est plus à démontrer et son potentiel économique, bien réel. 

Si la vieille ville est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est aussi une ville qui n’a de cesse de se moderniser. Preuve en est, les aménagements urbains et immobiliers permanents parmi lesquels de nombreux programmes neufs sur Lyon et sa région, en cours de construction et en projets.

Du coup, est-ce le moment d’investir dans l’immobilier à Lyon ?

Les acteurs de l’investissement immobilier sont perplexes et s’interrogent : faut-il profiter de cette accalmie de croissance et acheter maintenant ? Faut-il observer les indicateurs et attendre que les prix baissent ? Mais pour que les prix de l’immobilier lyonnais s’affichent à la baisse, il faut nécessairement la conjonction des trois indicateurs suivants :

  1. une baisse significative de l’afflux migratoire vers la métropole, 
  2. une baisse de la demande locative,
  3. une hausse substantielle du nombre de biens immobiliers neufs à la vente. 

Malgré les possibilités qu’offre le télétravail, maigres sont les chances que Lyon voit une partie de sa population partir. Jouant son rôle de pôle économique où sont implantés de grands groupes, malgré l’impact du Covid, la ville ne cesse d’attirer de nouveaux arrivants (14000 nouveaux habitants en 2019 pour près de 4000 logements seulement). 

La demande en logement locatif est forte. Plus de 150 000 étudiants ont choisi des universités lyonnaises alors que le CROUS ne propose que de 9 000 logements.

De plus, de nombreux projets de constructions de maisons et programmes immobilier neufs se sont vues freinés, voire mis à l’arrêt pour cause de confinement. La tendance est donc à la pénurie de nouveaux logements neufs pour les mois à venir.

Compte tenu de ces éléments, les chances que les prix de l’immobiliers à Lyon baissent dans les prochains mois sont donc minimes. Reste à observer si l’accalmie se maintien ou si l’absence d’offre pousse à nouveau les tarifs à la hausse.